Les autorités américaines ont annoncé que les malades atteints de cancer pourront désormais être indemnisés. « Cette décision est une étape importante », a déclaré le Dr John Howard, administrateur du fonds mis en place afin de couvrir les frais médicaux des maladies ouvrant droit à indemnisation. Jusqu’ici, seuls les affections respiratoires (asthme), la dépression et l’anxiété et les syndromes douloureux étaient pris en charge par le biais du fonds doté de 4,3 milliards de dollars (3,3 milliards d’euros).
L’annonce intervient un an après un premier rapport qui avait provoqué la colère des associations de victimes et qui avait conclu à l’absence de preuves établissant un lien entre l’exposition aux poussières du 11 septembre et la survenue de cancer chez les survivants.
Onze ans après, les conséquences sur la santé des milliers de personnes mobilisées (sauveteurs, pompiers...) à Manhattan restent un enjeu. Des évaluations régulières sont prévues dans le cadre de la loi « James Zadroga 9/11 » du nom d’un officier new-yorkais mort d’une maladie des poumons à 34 ans, votée en 2010 afin de déterminer les maladies qui pourraient être liées aux attentats et qui donnent lieu à indemnisation.
Traitement et dépistage précoce
Un comité d’experts a ainsi réévalué, à la demande du Dr Howard, les données concernant l’impact de l’exposition aux poussières du World Trade Center. Dans ses conclusions, le comité explique qu’environ 70 substances potentiellement cancérogènes reconnues par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ont été retrouvées dans les fumées, poussières et décombres. Même si aucune mesure n’a pu être effectuée dans les 4 premiers jours qui ont suivi les attentats, les arguments sont suffisants, soulignent les experts, pour faire l’hypothèse d’un niveau d’exposition très élevé à ces substances toxiques.
Le comité dresse une liste d’une cinquantaine de cancers parmi lesquels : les cancers digestifs (œsophage, estomac, colorectal, foie, péritoine...), ceux de sphère oropharyngée (y compris la langue, les glandes salivaire...), les cancers cutanés (mélanome), le mésothéliome, le cancer de l’ovaire, des voies urinaires (rein, vessie, urètre...), les cancers de l’œil, de la thyroïde, le lymphome, le myélome ou encore les cancers de l’enfant. Les experts recommandent non seulement que soit pris en charge le traitement mais que soit mis en place, si le rapport bénéficie/risque est favorable, un dépistage précoce de ces cancers.
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