Déficits, profession, hôpital, médicament, dépendance

Les dossiers qui attendent le président

Publié le 10/05/2012
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Crédit photo : S Toubon

« C’EST MAINTENANT que les ennuis commencent ». François Hollande a cité cette formule célèbre attribuée à Léon Blum en 1936, lors de la victoire du Front populaire. Sur la santé et la Sécurité sociale, comme sur beaucoup d’autres sujets, le propos est sans doute très juste.

Le nouveau gouvernement sera immédiatement confronté au gouffre des déficits et de la dette (un fardeau de 140 milliards d’euros) dans un contexte de croissance atone. La loi de financement de la Sécurité sociale rectificative sera, dès cet été, le révélateur du niveau de contrainte qui pèsera sur les différents acteurs de santé, au-delà de la suppression programmée de la TVA sociale et d’un ONDAM probablement fixé à 3 %.

François Hollande devra également rassurer les médecins libéraux dont il n’était pas le favori. Au menu notamment : un plan pour l’installation des jeunes médecins, des mesures pour étendre le tiers payant ou encore l’encadrement « négocié » des dépassements d’honoraires, véritable bombe à retardement.

Le nouvel exécutif devra répondre parallèlement aux espoirs du secteur hospitalier public...sans braquer le secteur privé qui s’alarme de la suppression de la convergence tarifaire. Des postes de médecins et d’infirmières scolaires ont également été promis.

La nouvelle équipe devra enfin engager (mais avec quels moyens financiers ?) la réforme de la dépendance, chiffrée à plusieurs centaines de millions d’euros. Quant au médicament, la situation est paradoxale puisque le gouvernement dispose aujourd’hui de l’architecture (« la loi Bertrand ») mais sans les outils (les textes réglementaires qui commencent seulement à être publiés).

Autant de dossiers sur lesquels revient aujourd’hui le « Quotidien ». Les ennuis commencent...

C. D.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9124