Notre vocabulaire semble faire défaut pour designer ceux que les Américains ont baptisé les « 9-enders », ciblant les personnes dont l’âge se termine par « 9 », de 29 à 99 ans.
Pourquoi s’intéresser à eux ? Parce qu’ils sont à la veille d’une nouvelle décade, répondent Adam L. Alter et Hal E. Hershfield, deux universitaires appartenant à des départements marketing. Les marketeurs se sont interrogés sur la réalité de ce drôle de phénomène qui intervient à chaque changement de dizaine, cette frontière silencieuse entre les étapes de la vie qui accélère le questionnement sur soi-même. Dans « People search for meaning when they approach a new decade in chronological age » publié dans les PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), ils compilent les résultats de 6 études.
De fait, sur plus de 42 000 personnes vivant dans 100 pays différents, les « 9-enders » s’interrogent bien plus souvent sur le sens de la vie que les « non-9-enders », la différence est statistiquement significative. Et ça peut aller jusqu’à la crise existentielle puisqu’une autre étude appuyée sur les données du CDC révèle que les « 9-enders » se suicident plus que les autres. Étranges aussi les résultats chez marathoniens : à 29 ans et à 39 ans, ceux-ci ont de meilleures performances que les deux ans qui suivent ou précèdent. Dans le même esprit, en examinant les caractéristiques de 500 personnes (25 à 64 ans) qui participaient pour la première fois à un marathon aux États-Unis, les « 9-enders » sont à 48 % surreprésentées. Ces observations serviront-elles à faire des « 9-enders » une nouvelle cible marketing ? L’étude ne nous le dit pas.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation