Certes, c’est vieux comme l’antique. Mais, depuis la Deuxième Guerre mondiale, le recours au viol a pris une importance stratégique, relève dans le « British Medical Journal » (25 juin) Coleen Kivlahan, médecin légiste volontaire pour l’organisation Health Right International, et Nate Ewigman, de l’université de Floride.
Récompense pour la victoire, soutien au moral des troupes, punition et humiliation des hommes et des femmes, incitation à la revanche des troupes opposées, élimination de groupes religieux ou politiques : les motifs sont nombreux.
En République démocratique du Congo, 16 000 viols ont été recensés en 2008, et, dans la province du Sud-Kivu, 40 femmes sont violées chaque jour. Autre chiffre : de 50 à 70 % des femmes qui demandent l’asile au Royaume-Uni ont été violées ou ont une raison crédible de se croire menacées, ou encore ont été témoins de viol.
Les auteurs reconnaissent que la communauté internationale s’est élevée contre ces pratiques mais ils soulignent que, maintenant, la question ne relève pas seulement de l’armée, de la police ou des terroristes. En RDC, depuis 2004, les viols par des civils ont été multipliés par 17, tandis que ceux perpétrés par les combattants armés ont diminué de 77 %. Cela suggère « une inquiétante acceptation du viol chez les civils », concluent-ils, avec « un recul de l’attention à la sécurité, au respect et à la prospérité des femmes, en temps de paix comme de guerre ».
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