MARDI, le chef du service hépato-gastro-entérologie au CHU Henri-Mondor (Créteil) a été agressé à l’arme blanche à l’intérieur de l’établissement. Ce jour-là, en milieu d’après-midi, le Pr Jean-Charles Delchier est atteint durant son service par trois coups de couteau portés à l’arrière du crâne et au visage par une femme en blouse blanche qui a réussi à prendre la fuite. Immédiatement pris en charge, le praticien de 63 ans a subi une intervention chirurgicale et ses jours ne sont pas en danger. L’identité de l’agresseuse demeure encore inconnue. La police judiciaire du Val-de-Marne a été saisie de l’enquête.
Selon un représentant syndical de l’hôpital qui s’est entretenu avec le Pr Delchier, il s’agirait d’une personne extérieure à l’établissement déguisée en infirmière. Celle-ci serait entrée dans le bureau du professeur en proférant des paroles de vengeance en lien avec la mort de son père, avant de sortir un couteau de son sac et se jeter sur lui. D’après ce représentant syndical, le Pr Delchier ne connaissait pas cette personne, qui lui a paru déséquilibrée.
« La communauté de Mondor est très choquée par ces événements », indique la direction de l’hôpital, qui annonce un renforcement de son dispositif de sécurité et de surveillance. Un accompagnement psychologique a par ailleurs été mis en place au sein du service d’hépato-gastro-entérologie.
Déplorant un regain de violence touchant aussi bien les libéraux que les praticiens exerçant en établissements publics et privés, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) appelle le gouvernement à « agir en urgence pour garantir la sécurité des médecins ». Faute de quoi, le syndicat envisagera « une action de protestation nationale afin de mettre le gouvernement face à ses responsabilités ».
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