Avec 250 entreprises – dont 8 cotées en bourse – et 40 000 emplois (souvent très qualifiés), l’imagerie médicale en France est un secteur industriel dynamique, comme l’ont confirmé les récentes journées francophones de radiologie.
La spécialité, en pleine mutation, ouvre de nouveaux horizons médicaux (médecine personnalisée, prédictive...). « Nous sommes passés d’une imagerie exclusivement diagnostique à une imagerie thérapeutique », souligne Marie Meynadier, administrateur du Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (SNITEM).
Au ministère, l’imagerie est perçue comme un secteur de pointe, source d’efficience médico-économique. La Direction générale de l’offre de soins (DGOS) a mis en place plusieurs groupes de travail axés sur l’innovation en imagerie auxquels participent des professionnels de santé et notamment les experts de la Société française de radiologie (SFR). « L’innovation doit permettre d’accroître la pertinence des soins : améliorer les pratiques, prendre en charge les patients de manière plus rapide et plus sûre mais aussi détecter les maladies plus précocement. Je pense notamment à toutes les maladies neurodégénératives qui sont aidées par la diffusion d’IRM disposant de champs plus puissants (...) », précise Deborah Cvetojevic (DGOS).
550 000 actes
Les nouvelles techniques d’imagerie qui représentent une alternative à la chirurgie sont suivies de près par le ministère de la Santé. De fait, chaque année, 550 000 actes d’imagerie interventionnelle sont réalisés en France, dont les embolisations artérielles et les traitements des cancers par radiofréquence. Ces procédures se substituent à des actes chirurgicaux plus coûteux et impliquant des séjours hospitaliers plus longs.
« Il faut encourager la radiologie interventionnelle car elle représente un gain pour l’assurance-maladie et pour le patient. Elle permet d’éviter dans certains cas des actes invasifs et peut être prise en charge en ambulatoire », insiste Deborah Cvetojevic.
Les groupes de travail sur l’imagerie réfléchissent à la pratique mais aussi au financement et à la prise en charge. « Pour fixer les règles du jeu et définir le financement de la radiologie interventionnelle, nous avons besoin d’évaluer des données scientifiques et économiques qui nous éclairent sur les bonnes options à prendre, explique Deborah Cvetojevic. De multiples équipes de radiologie mènent des programmes de recherche (clinique ou médico-économique) sur la radiologie interventionnelle. Nous accompagnons tous ces travaux : ils nous apportent la preuve qu’il y a un intérêt à agir au plus vite pour favoriser le déploiement de cette pratique en France ».
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