DEVANT LE JUGE des référés du Tribunal de grande instance de Digne, le 15 septembre, le Dr Philippe Van Winkelberg sera le seul protagoniste de l’affaire cité à comparaître. À l’instigation d’une association tchadienne, il est poursuivi pour ne pas avoir réglé les 6,3 millions d’euros d’indemnités auxquels la cour criminelle de N’Djamena l’avait condamné en décembre 2007. Ces indemnités étaient censées être versées aux familles des 103 enfants que l’association l’Arche de Zoé avait tenté d’exfiltrer du Tchad vers la France, depuis le Darfour. « En fait, continue de protester le médecin, cinq témoins étaient venus témoigner contre les chefs de village qui nous avaient assuré que la totalité de ces enfants étaient des orphelins du Darfour. Et nous ne disposons à ce jour d’aucune information sur leur sort, ni même d’aucun élément d’état civil les concernant. L’association qui est à l’origine de ma convocation n’a pu fournir aucun mandat qui justifie qu’elle défende des familles de victimes. »
Ce rebondissement du volet tchadien de l’affaire semble d’autant plus injuste au Dr Van Winkelberg que les six membres de l’association humanitaire impliquée dans l’affaire avaient été condamnés solidairement et qu’il est, affirme-t-il, le seul, à faire actuellement l’objet de poursuites. « À ma connaissance, s’étonne-t-il, ni Éric Breteau, l’ancien président de l’Arche de Zoé, que j’ai tenté de joindre sans y parvenir, ni aucun autre membre de l’association n’ont reçu de convocation. » Le généraliste de Castellane pourrait avoir été ciblé par les plaignants parce que son cabinet libéral offrirait des garanties de solvabilité que ne présenteraient pas les cinq autres condamnés. De surcroît, dans les colonnes du « Quotidien », il avait pris l’initiative de proposer le parrainage des enfants, en effectuant des versements financiers en leur faveur, jusqu’à leur majorité.
L’engagement du président.
« J’entends bien aujourd’hui me défendre contre ces poursuites, annonce le Dr Van Winkelberg, même si la justice m’oppose que je n’ai pas interjeté appel contre ma condamnation en 2007. À l’époque, je m’étais simplement rallié aux adjurations de Nicolas Sarkozy. Le président de la République avait reçu mon épouse à deux reprises pour lui expliquer que l’acceptation de notre condamnation était la condition posée par les autorités de N’Djamena pour notre retour en France et l’octroi de la grâce du président tchadien Idriss Déby. Dans ces conditions, si le tribunal de Digne devait m’opposer le fait que je ne me suis pas pourvu en appel dans les délais, je demanderai à être reçu par Nicolas Sarkozy pour qu’il assume devant les juridictions les conséquences des engagements personnels qu’il a pris. »
Le généraliste de Castelane est cependant convoqué la semaine prochaine dans l’autre volet de l’affaire, à Paris, après les plaintes déposées par une dizaine de parents français qui devaient accueillir des enfants du Darfour. D’abord mis en examen pour « escroquerie aux familles », « intermédiaire en adoption » et « tentative d’entrée illégale d’enfant sur le territoire », il a bénéficié d’un non-lieu pour les deux premiers chefs. Mais le parquet a fait appel de cette décision et la chambre d’instruction de la cour statuera à ce sujet le 23 septembre. « Je suis serein quant à sa décision, déclare le Dr Van Winkelberg, car je ne me suis prêté à aucune procédure d’adoption et si j’ai escroqué une seule famille, c’est la mienne, qui est lourdement endettée depuis 2007. » Une pétition a été mise en ligne par le comité de soutien (soutien-v-w.fr), avec une revue de presse et le film des événements.
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