SEPT MOIS après sa création, l’ANSES, fruit de la fusion des ex-AFSSA (alimentation) et AFSSET (environnement et travail) est aujourd’hui pleinement en ordre de marche. « En regroupant dans une approche intégrée les domaines de l’alimentation, de l’environnement et du travail, l’ANSES vise à gagner en efficacité et à améliorer le service rendu pour un meilleur niveau de protection des citoyens, des consommateurs, des travailleurs et de l’environnement, ainsi que pour s’adapter aux nouvelles menaces en santés animale et végétale », souligne son directeur général, Marc Mortureux. « Un des enjeux essentiels pour 2011 consiste à développer les transversalités entre les différents domaines de compétence de l’agence, source de valeur ajoutée de la fusion, tout en préservant la dynamique propre à chacun d’entre eux », explique-t-il.
Durant les six premiers mois de son existence, l’ANSES a reçu 162 saisines et rendu 1 044 avis et rapports sur des questions aussi variées que les tapis-puzzle, l’aspartame, les régimes amaigrissants ou les conditions de travail des personnels des parkings souterrains. Jeudi dernier, l’ANSES a présenté les grands axes de son programme de recherche pour l’année 2011. Dans le domaine de l’alimentation, l’agence publiera d’ici à l’été le résultat d’une nouvelle étude sur « l’exposition des consommateurs aux contaminants présents sous forme de résidus dans l’alimentation ». Cette deuxième étude de l’« alimentation totale » (EAT2) couvre plus de 250 types d’aliment et 20 000 produits disponibles sur le marché pour lesquels près de 300 contaminants potentiels ont été recherchés (contre 30 lors de la précédente étude). Parallèlement, l’ANSES va lancer des recherches autour des effets combinés des résidus de pesticides sur la santé. Les premiers résultats seront divulgués en2012.
S’agissant des perturbateurs endocriniens l’ANSES communiquera en mars les premiers résultats d’une étude sur les filières d’utilisation des principaux produits chimiques qui peuvent être concernés, « en vue d’estimer l’exposition de l’homme aussi bien en milieu professionnel que via l’alimentation et l’environnement ». Le point d’étape du mois de mars concernera en particulier le bisphénol A. Un autre point d’étape de cette étude est programmé pour la fin de l’année.
En temps réel.
Dans le domaine des produits phytosanitaires, l’ANSES débutera prochainement une « évaluation des impacts réels pour les travailleurs agricoles des expositions aux pesticides ». Un groupe d’experts sera mis en place dans le courant de l’année, lequel remettra en principe ses premiers résultats d’ici fin2012.
À l’interface de la santé animale et humaine, l’ANSES va mettre en place dans le courant de l’année un « travail d’évaluation des risques d’émergence d’antibiorésistances liés aux modes d’utilisation des antibiotiques à usages vétérinaire ». Recherche qui s’inscrit dans le contexte de la création du comité national vétérinaire pour un usage raisonné des antibiotiques, « auprès duquel l’agence rapportera le résultat de ses travaux ». Enfin, dans le champ des radiofréquences, l’ANSES mettra en place en 2011 un groupe d’expertise permanent Radiofréquences et santé, chargé de « suivre en temps réel l’actualité scientifique de cette thématique ».
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