L’USADA a adressé une lettre de 15 pages au septuple vainqueur de la Grande Boucle (1999 à 2005), et à cinq autres personnes, son ancien directeur sportif belge Johan Bruyneel - l’actuel directeur de RadioShack -, son préparateur physique, Jose Pepe Marti et 3 médecins de l’ex équipe US postal, les Drs Luis Garcia del Moral, Pedro Celaya et Michele Ferrari. Selon l’agence cette lettre constitue « la première étape d’une procédure légale qui en compte plusieurs pour violations présumées des règles antidopage ». L’agence rappelle que les personnes mises en cause sont « présumées innocentes » tant que la procédure est en cours. Toutefois, elle souligne : « Notre devoir envers les athlètes et ceux qui sont attachés à l’intégrité sportive est d’analyser toutes les données disponibles et de prendre les mesures légales nécessaires si la preuve du dopages est établi » et ce, « indépendamment de toute pression extérieure ou intimidation ».
EPO, transfusions, hormones de croissance ...
Dans le courrier publié dans la presse, l’USADA accuse Armstrong de s’être dopé pendant quasiment toute sa carrière professionnelle, et d’avoir poussé d’autres coureurs au dopage. L’USADA affirme disposer de témoignages d’anciens coéquipiers attestant qu’Armstrong « avait eu recours au dopage à l’EPO, aux transfusions sanguines, à la testostérone, et à la cortisone d’une période allant d’avant 1998 jusqu’à 2005, et qu’il avait auparavant utilisé de l’EPO, de la testostérone et de l’hormone de croissance en 1996 ».
Le témoignage du Dr Martial Saugy, directeur du Laboratoire antidopage de Lausanne, révèle que la présence d’EPO dans un échantillon urinaire de Lance Armstrong avait été suspecté lors du Tour de Suisse 2001 mais que l’affaire avait alors été étouffée. L’USADA s’appuie également sur les échantillons sanguins de l’Américain collectés en 2009 et 2010, l’année de son bref retour après quatre ans de retraite, « parfaitement compatibles avec des manipulations sanguines incluant l’usage d’EPO et/ou de transfusions sanguines ». L’agence explique par ailleurs avoir contacté le coureur pour qu’il s’explique mais que dernier n’a pas répondu à son invitation.
Les six personnes mises en cause risquent des sanctions pour possession de substances illicites, trafic, administration ou tentative d’administration de ces substances, encouragement, dissimulation ou complicité d’infraction à la loi antidopage, toutes avec circonstances aggravantes. Lance Armstrong est de plus accusé d’utilisation ou de tentative d’utilisation de substances illicites.
Malgré les nombreuses accusations et rumeurs qui ont émaillé sa carrière, le Texan, âgé aujourd’hui de 40 ans et qui converti au triathlon, n’avait jamais été officiellement convaincu de dopage. Il clame aujourd’hui que « ces accusations sont sans fondement ». « Je n’ai jamais été dopé et, au contraire de beaucoup de mes accusateurs, j’ai participé à des courses durant 25 ans sans pic de performance et j’ai subi plus de 500 contrôles sans jamais en rater un. L’USADA ne tient pas compte de cette distinction fondamentale », a-t-il expliqué.
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