« À l’image de la société tout entière, le développement durable est une aspiration qui grandit à l’hôpital et les jeunes soignants sont les premiers à militer en faveur de pratiques plus vertueuses. » En prononçant ces mots lors de la conclusion du Ségur de la santé, en juillet, Olivier Véran a confirmé une tendance qui s'installe dans les hôpitaux et cliniques : santé et écologie doivent désormais aller de pair.
Le développement durable représente un enjeu considérable pour les 2 800 établissements de santé, gros pollueurs par définition. Après une phase de prise de conscience, le temps est à l'action. Selon un récent sondage du comité développement durable santé (C2DS), 90 % des professionnels de santé souhaitent exercer dans des structures « exemplaires » sur la gestion de leurs déchets, des transports, de leur consommation d’énergie et de la qualité de vie au travail.
Sentant l'appel du pied (vert) des soignants, la Fédération hospitalière de France (FHF) a publié en septembre 1950 propositions pour aider les hôpitaux à entrer dans la transition écologique. « La mobilisation par les pairs est le levier à privilégier » pour réussir ce pari, conseille la fédération de Frédéric Valletoux, de même que « la promotion de bonnes pratiques, l’outillage des établissements sur la base d’expériences réussies, la désignation de référents et l’animation d’une réflexion durable ».
Conscient de la nécessité d'agir, le gouvernement commence – gentiment – à se saisir du sujet. Le Ségur sanctuarise 50 millions par an à la réduction des coûts des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI) et des déchets alimentaires, à la suppression du plastique à usage unique dans la restauration, à l'évaluation des besoins de rénovation énergétique et au financement des travaux de rénovation thermique. Sur les 30 milliards du plan de relance consacrés à la transition écologique, 10 millions sont prévus pour équiper les hôpitaux en banaliseur pour désinfecter et broyer les DASRI.
Ceux qui décident d'engager une démarche environnementale se voient immédiatement récompensés de leurs efforts. Au début de l'année, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) a mené l'enquête auprès de 17 hôpitaux et EHPAD soucieux de verdir leurs pratiques. Bilan après six mois : 400 000 euros d'économies et 45 filières de valorisation des déchets en plus. Des résultats qu'il serait bon de généraliser dans le contexte actuel.
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