UNE ÉTUDE, réalisée par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) à partir des statistiques 2010 de la CNAMTS, montre que les seniors ont moins d’accidents que leurs collègues plus jeunes mais qu’ils peuvent rencontrer des difficultés de récupération plus importantes. Selon les projections de l’INSEE, la part des 55 ans et plus dans la population active devrait atteindre presque 19 % en 2030 contre 13,2 % en 2011. Cette part plus importante pose la question de la santé au travail des seniors et des actions spécifiques de prévention à mettre en place. Selon l’article publié dans la revue « Hygiène et sécurité du travail » de l’INRS,
« s’ils connaissent bien un déclin de leurs capacités fonctionnelles (baisse des capacités musculaires, cardio-respiratoires, proprioceptives, sensorielles, mentales…), les travailleurs âgés, forts de leurs expériences, mettent en œuvre différentes stratégies d’anticipation, d’évitement ou d’utilisation du collectif pour limiter les risques d’accidents », soulignent les auteurs.
En effet, 16 % des accidents du travail en France concernent des personnes de plus de 50 ans qui représentent 23 % des salariés ; 34 % de ces accidents touchent des travailleurs de moins de 30 ans (soit 23 % des salariés). Si la fréquence diminue, leur gravité des accidents augmente avec l’âge : 32 % des incapacités permanentes concernent des salariés de plus de 50 ans pour seulement 14 % chez les moins de 30 ans. De même, 41 % des décès concernent les plus de 50 ans contre 12 % chez les moins de 30 ans.
Les données d’accidentologie permettent d’établir des classements de risques et des comparaisons entre les différentes classes d’âge, « mais il est difficile de montrer en quoi l’âge intervient en tant que facteur dans la survenue d’un accident », expliquent les auteurs.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation