Il ne s’agit pas d’une quelconque prédiction millénariste mais bien d’une étude sérieuse publiée dans la revue « Science ». « L’essor et l’effondrement des Mayas sont l’exemple même d’une civilisation sophistiquée incapable de s’adapter au changement climatique », souligne l’un des coauteurs, James Baldini. De 450 à 660 de notre ère, « des périodes de pluviosité exceptionnelle ont tout d’abord accru la productivité des systèmes agricoles mayas, entraînant une forte expansion de la population et une surexploitation des ressources », poursuit-il.
Le climat est devenu ensuite plus sec, les ressources se sont épuisées, le système politique a été déstabilisé et des guerres ont éclaté. « Après des années de privation, une sécheresse, qui a duré près d’un siècle, de 1020 à 1100, a définitivement scellé le destin de la civilisation maya », affirme-t-il ensuite. Le rôle du changement climatique dans la disparition de la civilisation classique maya avait déjà été avancé, mais cette théorie était controversée en raison des incertitudes sur les datations climatiques. Cette fois, les auteurs ont pu comparer la reconstruction de l’histoire du climat et les changements dans la fréquence des conflits et autres événements marquants grâce aux textes historiques gravés sur des monuments de pierre sur lesquels les Mayas répertoriaient les guerres, mariages et accessions de rois et de reines sur le trône et les captures de guerriers de groupes rivaux. « Tous les événements sont incroyablement bien datés grâce au système de calendrier maya », note pour sa part Martha Macri. La fin progressive de cette tradition d’inscription dans la pierre se situe entre 800 et 1000, marquant l’effondrement de la tradition maya classique.
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