Dans le monde, une personne sur trois souffre d’hypertension, une affection responsable de près de la moitié des décès par accident vasculaire cérébral et cardiopathie. La prévalence de l’hypertension, de même que celle de l’hyperglycémie, a été estimée pour la première fois par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le rapport annuel « Statistiques sanitaires mondiales » publié aujourd’hui comporte des informations en provenance de 194 pays.
« Ce rapport est une nouvelle preuve de l’augmentation spectaculaire des affections qui déclenchent des cardiopathies et d’autres maladies chroniques, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire », a déclaré le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS, en ajoutant que « dans certains pays africains, jusqu’à la moitié de la population adulte souffre d’hypertension. »
Le Canada et les États-Unis comptent les taux les moins élevés, soit seulement 20 % d’hypertendus, alors que dans les pays pauvres comme le Niger, le taux frôle les 50 %. Le rapport de l’OMS précise que dans les pays à revenu élevé, la généralisation du diagnostic et du traitement a permis de réduire sensiblement a tension artérielle moyenne, ce qui a contribué à faire baisser la mortalité par maladie cardiaque. En revanche en Afrique, plus de 40 %, et parfois jusqu’à 50 % des adultes seraient hypertendus, et la plupart ne sont pas diagnostiqués.
Diabète et obésité
Les maladies non transmissibles sont actuellement responsables de près des deux tiers de la mortalité mondiale. En moyenne une personne sur dix souffre de diabète, mais dans certaines îles du Pacifique, 30 % des personnes sont touchées. Non traité, le diabète peut entraîner des maladies cardio-vasculaires, la cécité ou une insuffisance rénale.
Par ailleurs, les statistiques révèlent que l’obésité a énormément progressé dans toutes les régions du monde. Selon le Dr Ties Boerma, directeur du département statistiques sanitaires et systèmes d’information à l’OMS, « aujourd’hui, un demi-milliard de personnes (12 % de la population mondiale) sont considérées comme obèses. » Leur nombre a doublé entre 1980 et 2008. Les taux d’obésité les plus élevés ont été relevés en Amérique, avec 26 % de la population adulte touchée, et les plus faibles en Asie du Sud-Est (3 %). Les femmes sont en général plus exposées à l’obésité que les hommes, et donc plus exposées au risque de diabète, de maladies cardio-vasculaires et de certains cancers.
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