Le dépistage des hépatites virales B et C mériterait d’être amélioré en France, en particulier en direction des personnes à risque, souligne le dernier numéro du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) qui leur est consacré.
Toutefois, l’enquête réalisé sur les « Opinions et pratiques des médecins généralistes vis-à-vis de la vaccination contre l’hépatite B en France en 2009 » d’Arnaud Gautier et coll. montre une meilleure adhésion des généralistes à la vaccination. La grande majorité des médecins (88,3 % des 2 083 professionnels interrogés) déclare être vaccinée contre l’hépatite B. Plus de 9 médecins sur 10 (94 %) se disent favorables à la vaccination pour les adultes à risque, 78,7 % pour les adolescents et 68 % pour les nourissons.
La balance bénéfice/risque
L’augmentation de la proportion de médecins se déclarant très favorables à la vaccination des nourrissons, amorcée depuis 1998, est particulièrement importante entre 2003 et 2009 (+15 points). Plus d’un tiers des des généralistes (36,2 %) indique proposer « de façon systématique » le vaccin hexavalent pour vacciner les nourissons et 21,3 % « souvent ». Près des deux tiers des médecins proposant le vaccin hexavalent ont le sentiment que son remboursement a permis d’améliorer la couverture vaccinale contre l’hépatite B dans leur patientèle.
Pour les auteurs de l’étude, il reste néanmoins nécessaire d’apporter aux généralistes « les arguments sur l’importance du bénéfice/risque de cette vaccination pour les nourissons afin qu’ils ne soient pas démunis devant les parents réticents à faire vacciner leurs nourissons contre l’hépatite B ».
« Le troisième plan national hépatites virales B et C 2009-2012 arrive à son terme et fait l’objet d’une évaluation par le Haut Conseil de la santé publique. En qualité de vice-président du comité de suivi et de prospective de ce plan, représentant les usagers, je suis impatient d’en connaître le résultat », indique dans l’éditorial du BEH, Michel Bonjour de SOS Hépatites Fédération. « Nous espérons que le travail réalisé par les différents groupes du comité de suivi du Plan national 2009-2012 et leurs propositions en matière de dépistage, prévention et accompagnement des malades trouveront écho, en particulier auprès des Agences régionales de santé sans le soutien desquelles il sera difficile de mener à bein ces actions », poursuit-il.
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité