Soins à domicile, financement des maisons de retraite : Nicolas Dupont-Aignan affûte ses propositions pour « faire le ménage dans l’organisation de la dépendance » et consulte les professionnels en ce sens.
Mercredi soir, le candidat à la présidence de la République a rendu visite au personnel de l’EHPAD du Pavillon Sévigné, à Montmorency (Val-d'Oise), qui compte 39 pensionnaires. Accompagné par ses soutiens locaux, l’angiologue Jean-Pierre Enjalbert, maire de Saint-Prix, et Corentin Le Fur, maire adjoint d’Eaubonne, le président de « Debout la France » a placé la question de la dépendance des personnes âgées parmi ses priorités politiques.
Le député de l’Essonne juge que le financement de la dépendance manque de cohérence et de force. « Dans les dépenses sociales, la France ne fait pas de choix, on y va au compte-gouttes un peu partout », a-t-il déploré, partisan d’une gestion nationale de la dépendance en retirant les financements du handicap et de l’APA du giron des départements. Il propose un plan doté d'une enveloppe de 5 milliards d’euros.
Visites sous-payées
Des professionnels ont mis le doigt sur les difficultés de poursuivre les visites à domicile. Le Dr Charles Labatide-Alanore, médecin généraliste à Enghien-les-Bains, se déplace en maison de retraite pour suivre ses patients mais se sent un peu seul. Il dresse le testament de la médecine libérale « Les jeunes médecins ne veulent pas suivre et rien ne changera tant que notre rémunération sera calculée sur un modèle soviétique, avec des médecins payés comme des ouvriers spécialisés. »
Côté effectifs, Nicolas Dupont-Aignan veut porter le numerus clausus à 10 000 par an (contre 7 646 pour 2016) . « Il faut aussi en finir avec l’accès des médecins étrangers dont on ne sait toujours pas vérifier les diplômes. Dans ma circonscription, trois “charcutiers” roumains ont exercé à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges pendant trois ans avec de faux diplômes et on a mis quatre ans à les faire partir », dénonce-t-il.
Fin des charges sociales, microcrédit...
Nicolas Dupont-Aignan propose plusieurs mesures pour muscler les soins à domicile, en commençant par la fin des charges sociales sur les emplois à domicile dans la limite d’un SMIC. « Cela permet de créer des emplois mais aussi d’aider ceux qui ne paient pas d’impôt et ne peuvent donc pas défiscaliser sur leurs dépenses », explique le président de Debout la France.
Il imagine aussi la création d’un microcrédit pour trouver des solutions de financement afin de mettre les logements aux normes accessibilité. « Les familles ne peuvent pas toujours mettre 10 000 euros dans l’adaptation d’une salle de bains et ce crédit à taux zéro permettrait aussi d’éviter des chutes et donc des hospitalisations qui nous coûtent aujourd’hui bien plus. » Enfin, place à la formation des aidants qui pourraient utiliser leurs crédits de formation professionnelle aux soins des aînés.
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