Ebola : une « erreur » de l’hôpital a retardé le diagnostic du patient identifié aux États-Unis

Publié le 02/10/2014
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Crédit photo : AFP

Les autorités du Texas recherchaient mercredi toutes les personnes – dont des enfants – qui auraient pu entrer en contact avec le patient libérien, dont l’infection par Ebola a été diagnostiquée aux États-Unis avec quatre jours de retard. L’hôpital, le Texas Health Resources, a en effet admis avoir fait une erreur en renvoyant le patient chez lui après être une première fois passé aux urgences. « Le patient a dit à l’infirmière chargée d’établir la fiche d’informations qu’il avait récemment voyagé en Afrique », a rapporté mercredi Dr Mark Lester, directeur général de Texas Health Resources. Malheureusement cette information « n’a pas été transmise à toute l’équipe soignante et n’a pas pu être prise en compte dans sa décision clinique », a-t-il ajouté. Le patient a donc été renvoyé chez lui le jour-même, avec un diagnostic « d’infection virale bénigne ».

Les premiers symptômes de ce patient arrivé à Dallas le 20 septembre en provenance du Liberia ont commencé le 24 septembre. Après s’être rendu aux urgences le 25 septembre au soir, il est renvoyé chez lui pour être, de nouveau, admis à l’hôpital le 28 où il est mis en quarantaine. Son infection par le virus a été confirmée mardi par deux laboratoires. Selon l’hôpital, son état est « grave mais stationnaire ».

Mais les autorités sanitaires s’inquiètent du fait que pendant les quatre jours (du 24 au 28 septembre) où il était contagieux sans être en quarantaine, il ait pu contaminer d’autres personnes.

Antony Fauci en appelle à la vigilance des médecins

Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont affirmé que toutes les personnes qui avaient été en contact avec le patient pendant les 4 jours où il était contagieux sans être en quarantaine faisaient l’objet d’une étroite surveillance médicale.

Le directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), le Dr Anthony Fauci, souligne que le patient aurait dû être traité comme un cas suspect d’infection par Ebola dès sa première visite à l’hôpital le 25 septembre. « Si le médecin du service d’urgence avait interrogé cette personne sur ses antécédents de voyage et que celle-ci lui avait dit revenir d’Afrique de l’Ouest, cela aurait tiré une énorme sonnette d’alarme, a-t-il déclaré à l’AFP. Il est vraiment important de s’assurer que les médecins sont bien conscients que nous avons un problème, qu’il y a une épidémie en Afrique et que des personnes vont voyager aux États-Unis sans aucun symptôme », a-t-il poursuivi. Toutefois, le Dr Fauci écarte tout risque « d’épidémie aux États-Unis ».

Le directeur des CDC, le Dr Tom Frieden, a confirmé quant à lui, qu’il n’y avait « aucun risque » de contamination des passagers de l’avion pris par le patient entre le 19 et le 20 septembre, ce dernier ne présentant alors aucun symptôme.

Dr Lydia Archimède (avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr