Le tribunal fédéral d’Austin, au Texas, a rejeté lundi le recours de Lance Armstrong contre l’agence américaine antidopage (USADA). Le septuple vainqueur du Tour de France voulait bloquer la procédure disciplinaire engagée contre lui.
Armstrong, qui a toujours farouchement nié s’être dopé au cours de sa carrière, soutenait que l’USADA n’était pas compétente pour le poursuivre et avait demandé un arbitrage en justice. Le juge Sam Sparks a rejeté la requête d’Armstrong, qui peut désormais faire appel auprès d’une juridiction supérieure, ou demander un arbitrage direct à l’USADA, ou encore accepter les sanctions de l’agence.
Elle l’accuse de dopage tout au long de la période 1999-2005, celle où il a remporté sept Tours de France. Les sanctions peuvent aller jusqu’à une exclusion à vie du cyclisme professionnel et la perte de ses victoires sur le Tour. Le juge Sparks a certes évoqué « des aspects troublants » dans le dossier de l’USADA et une bataille « qui laisse perplexe » entre l’USADA et l’Union cycliste internationale (UCI) pour la compétence dans ce contentieux. Mais, malgré ses critiques, il est resté sur sa position : selon lui, ce n’est pas aux tribunaux américains de trancher.
Audience publique.
« Nous sommes satisfaits que le tribunal fédéral ait débouté Lance Armstrong et appliqué les lois qui prévalent pour tous les athlètes », a déclaré le directeur général de l’USADA, Travis Tygart. « Les règles en place protègent les athlètes depuis plus d’une décennie et nous nous réjouissons de l’audience publique qui aura lieu dans cette affaire. Monsieur Armstrong devra choisir quelles preuves il va présenter, ses témoignages seront faits sous serment et soumis à un contre-interrogatoire par un groupe indépendant d’arbitres qui détermineront l’issue de cette affaire », a-t-il ajouté. L’avocat d’Armstrong, Me Tim Herman s’est félicité que le juge Spark se soit dit « perplexe » devant la position de l’USADA : « L’UCI a stipulé avoir la compétence exclusive pour décider s’il y avait lieu de poursuivre dans ce dossier, et a intimé à l’USADA de ne pas aller plus loin », a-t-il souligné dans un communiqué. L’USAD a, en effet, refusé de confier le dossier de procédure disciplinaire à l’UCI estimant, selon Travis Tygart, que « le complot du dopage organisé à l’US Postal a perduré sous la surveillance de l’UCI, et bien sûr l’UCI et les participants au complot qui ont triché avec de dangereuses substances améliorant la performance sont fortement incités à couvrir ce qui a pu transpirer ». Deux des trois médecins impliqués dans cette affaire ont déjà été suspendus à vie par l’USADA, l’Espagnol Luis del Moral et l’Italien Michele Ferrari.
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