Depuis l’éviction du président islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet, les violences entre pro et anti-Morsi se succèdent (37 morts le 5 juillet, 53 morts et 480 blessés le 8 juillet), et pas un jour ne passe sans que la politique n’occupe toutes les conversations. Y compris pendant les consultations, comme en témoigne ce médecin cairote : « Docteur, êtes-vous pour ou contre Morsi ?, m’a demandé un patient hier.Je lui ai dit : "Je suis là pour vous, ni pour Morsi ni pour un autre". Il m’a répondu : "Chapeau!". La plupart des Égyptiens ont la trouille. Ils se demandent qui était Frère musulman, et qui ne l’était pas ».
Les médecins eux-mêmes, spontanément, de suite, commentent la politique. Cette femme digère mal le rôle des médias et de l’armée : « Je suis anti-Frère musulman. Mais le président Morsi a été élu. Il aurait fallu passer par un chemin démocratique pour mettre fin au régime ». Un autre professionnel raconte combien les repères sont brouillés. « En consultation je reçois des hommes barbus et des femmes portant le Niqab devenus anti-Morsi, car ils se sentent trahis ». Pas simple de décrypter l’actualité, d’autant que les rumeurs vont bon train. « J’ai beaucoup entendu parler des ambulances qui arrivent trop tard pour soigner des Frères musulmans, surtout au Caire, car l’armée tire pour freiner leur arrivée », relate ainsi ce médecin.
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque
Autisme : la musique serait neuroprotectrice chez les prématurés
Apnée du sommeil de l’enfant : faut-il réélargir les indications de l’adénotonsillectomie ?
Endométriose : le ministère de la Santé annonce une extension de l’Endotest et un projet pilote pour la prévention