Deux premiers cas humains de grippe aviaire H7N9 en Amérique du Nord après un voyage en Chine

Publié le 03/02/2015
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Crédit photo : AFP

Un deuxième cas humain de grippe aviaire à virus H7N9 a été identifié au Canada, chez l’époux d’une ressortissante canadienne qui elle-même avait récemment contracté la grippe aviaire au retour d’un voyage en Chine. Le couple âgé d’une cinquantaine d’années a développé les premiers symptômes deux jours après son retour en Colombie-Britannique (ouest).

Le premier cas a été biologiquement confirmé en début de semaine dernière chez la femme, ce qui faisait d’elle la première personne en Amérique du Nord atteinte par le virus H7N9. « Les deux cas sont devenus symptomatiques à un jour d’intervalle », a expliqué Gregory Taylor, administrateur en chef de la Santé publique du Canada, ce qui suggère qu’ils « résultent probablement d’une exposition à une source commune, plutôt qu’à la transmission du virus d’une personne à l’autre ». Aucun d’entre eux n’a dû être hospitalisé et ils sont en convalescence, confinés chez eux. « Le risque de contracter le virus H7N9 est très faible, car il n’y a pas de preuve d’une transmission interhumaine », a précisé le Dr Taylor. La souche n’est pas présente dans les élevages de volailles en Amérique du Nord, contrairement à la situation sur d’autres continents, ont souligné les autorités canadiennes.

Virus sous surveillance

Le virus H7N9 fait l’objet d’une surveillance particulière de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis l’apparition de cette souche nouvelle en Chine en 2013. Un total de 470 cas de virus H7N9 ont été détectés chez des humains dont 281 se sont révélés mortels. Des conseils aux voyageurs qui se rendent dans des pays que l’on sait touchés par des flambées de grippe aviaire sont rappelés par l’OMS : éviter les élevages de volailles ou les contacts avec des animaux sur des marchés d’oiseaux vivants, ou avec des surfaces apparemment contaminées par des déjections de volailles ou d’autres animaux ; ne pas pénétrer dans des zones où peuvent s’effectuer des abattages de volailles ; se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ; respecter les bonnes pratiques de sécurité sanitaire des aliments et d’hygiène alimentaire. Le diagnostic d’infection par un virus grippal aviaire sera évoqué « chez les individus présentant des symptômes respiratoires aigus sévères pendant un voyage ou juste après leur retour d’une zone où la grippe aviaire est source de préoccupation », souligne l’OMS.

Dr Lydia Archimède

Source : lequotidiendumedecin.fr