PREMIÈRE cause de handicap moteur de l’enfance, la paralysie cérébrale résulte de lésions survenues sur le cerveau en développement du fœtus et du nourrisson. Ces lésions, non progressives, provoquent un ensemble de troubles permanents du mouvement et de la posture, responsables de limitations d’activités, souvent accompagnés de troubles sensoriels, perceptifs, cognitifs, de la communication et du comportement, d’une épilepsie et/ou de problèmes musculo-squelettiques secondaires.
La paralysie cérébrale concerne 2 enfants sur 1 000 et, parce que ses effets sont irréversibles et durent toute la vie, ce sont 10 millions d’enfants et d’adultes dans le monde qui vivent avec des handicaps variables : 30 % sont incapables de marcher, 30 % ont une détérioration intellectuelle sévère, 11 % un handicap visuel sévère.
La douleur occupe une place centrale dans la vie des personnes atteintes de paralysie cérébrale, elle joue un rôle primordial dans la pénibilité du quotidien et constitue le frein le plus important à une participation à la vie sociale. Souvent méconnue, difficile à évaluer, notamment chez les personnes avec des difficultés de communication, cette douleur est souvent liée aux contractures mais peut aussi être provoquée ou majorée par des facteurs psychologiques, ce qui impose d’intégrer dans la prise en charge des traitements non pharmacologiques (thérapies comportementales…).
« Ces approches, les recherches actuelles sur les neurosciences, sur les voies de la douleur, les traitements médicamenteux, les interventions chirurgicales susceptibles de soulager la douleur, constituent tout un champ de développement du traitement de la douleur en pleine évolution », souligne le Pr Olivier Rémy-Néris (Médecine physique et réadaptation, Brest).
Neuroprothèses à commande cérébrale.
En réponse au nombre croissant de handicaps d’origine cérébrale à l’origine d’invalidités sévères, la recherche s’est orientée vers le développement de neuroprothèses à commande cérébrale, explique le Pr Alim-Louis Benabib (directeur du Programme de neurochirurgie stéréotaxique et fonctionnelle au CHU de Grenoble). Parmi elles, les interfaces cerveau-machine visent à compenser les déficits moteurs chez des patients tétraplégiques grâce à l’implantation d’un réseau d’électrodes corticales chroniques.
L’interface cerveau-ordinateur s’appuie sur le recueil, la traduction et l’interprétation de signaux neuronaux volontaires en signaux de contrôle par un ordinateur, ces signaux permettant de piloter des dispositifs techniques externes, comme un fauteuil roulant, un curseur sur un ordinateur, actionner un interrupteur.
Le projet sur lequel travaille le Pr Alim-Louis Benabib et son équipe va encore plus loin : permettre dans un avenir proche à un tétraplégique équipé d’un exosquelette (sorte d’armure motorisée reliée à un ordinateur) de se lever, marcher vers une porte…
Le programme expérimental va se terminer en 2012, date à laquelle le premier prototype pour l’homme va pouvoir être expérimenté.
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