QUELQUE 300 personnes handicapées, venues d’une vingtaine de pays européens, ont défilé mercredi dans les rues de Strasbourg, en fauteuil roulant, en béquilles ou aidées de chiens d’aveugle, pour réclamer devant le Parlement européen le droit à une « vie autonome ».
Les manifestants, qui portaient des pancartes proclamant « Pleine citoyenneté, contre l’exclusion », entendaient notamment protester contre l’utilisation de certains fonds européens pour développer des établissements spécialisés d’accueil des handicapés. « Les fonds publics doivent au contraire aller au financement d’auxiliaires de vie, qui accompagnent les handicapés au quotidien et leur permettent d’avoir leur propre logement, une vie professionnelle, et de mener une vie la plus normale possible », a indiqué à l’AFP la Suédoise Jamie Bolling, directrice générale du Réseau européen pour la vie autonome (European Network for Independant Living, ENIL), une association qui milite pour « l’autodétermination, l’égalité des chances et la dignité des personnes ».
« Personne ne souhaite être placé en institution, et nous demandons que tous les établissements spécialisés en Europe soient fermés d’ici à 2020 », a ajouté Mme Bolling. « C’est au Parlement européen de faire pression pour que les fonds européens soient utilisés dans ce sens », a-t-elle argumenté.
Les militants et sympathisants de l’ENIL, réunis toute la semaine à Strasbourg pour des conférences, organisaient ainsi leur cinquième Marche pour la liberté, une manifestation organisée tous les deux ans depuis 2003. Ils doivent rencontrer ce vendredi matin au Parlement des députés européens, dont des membres de l’intergroupe sur les personnes handicapées.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation