Covid-19 : Paris pourrait vacciner « 30 à 40 % » de la population « dès janvier », les personnes âgées, fragiles, et les soignants prioritaires

Publié le 20/11/2020

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La mairie de Paris se tient prêt à vacciner 30 à 40 % de la population parisienne contre le Covid-19 à partir de janvier, en ciblant « les plus de 65 ans et les plus fragiles », a annoncé vendredi l'adjointe à la Santé Anne Souyris. L'opération pourrait même débuter en décembre si un vaccin est disponible.

Suivra « une deuxième phase de vaccination » pour le reste des plus de deux millions de Parisiens, qui « se ferait en médecine de ville », a ajouté Anne Souyris lors d'une visioconférence avec la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, les maires d'arrondissement et le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique.

Pour mener cette campagne, cinq sites de la Ville seront réquisitionnés, a précisé Anne Souyris sans les détailler. Cette « campagne de vaccination, beaucoup plus rapide » que d'autres scenarii envisagés dans un premier temps par l'Hôtel de Ville et la préfecture de police, permettrait au public prioritaire d'être vacciné sur « convocation de la CPAM », a-t-elle indiqué. « Les personnels soignants seront également prioritaires mais ne seraient pas pris en charge dans les centres dédiés », a ajouté l'élue écologiste.

Autour de 5 000 contaminations par en jour en janvier

Anne Hidalgo, qui doit présenter la semaine prochaine sa stratégie sanitaire, a évoqué ce scénario jeudi matin lors d'une rencontre avec le Premier ministre Jean Castex. Lors de la réunion vendredi, le professeur Jean-François Delfraissy a insisté sur l'impératif de « continuer les mesures de santé publique pour limiter la circulation du virus ».

« On va se retrouver début janvier, pas avant, autour de 5 000 contaminations par jour » après « cette phase un peu complexe du deuxième confinement et probablement d'un couvre-feu », a-t-il ajouté. « Si on refait la même chose que nous avons fait au cours de l'été, il y aura une troisième vague au mois de mars », a-t-il averti, ajoutant qu'il fallait « optimiser la stratégie tester-tracer-isoler et repenser les questions de l'isolement » pour « mieux faire que ce que nous avons fait jusqu’à maintenant ».

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr