Alors que la circulation virale est « en nette augmentation », selon la Direction générale de la Santé (DGS), avec un « nombre de cas journaliers supérieur à 1 000 », un arrêté publié samedi 25 juillet au « Journal Officiel », élargit à de nouveaux professionnels la possibilité de réaliser les prélèvements nasopharyngés en vue d’un dépistage virologique du Covid-19 par PCR.
Sapeurs-pompiers, secouristes, aides-soignants et étudiants en santé (médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique), s’ils sont titulaires d’une formation aux premiers secours et justifient d’une formation spécifique à la réalisation de l'examen, peuvent désormais réaliser les prélèvements.
Un remboursement intégral, même sans ordonnance
Alors que, dans certains territoires comme l’Île-de-France, les délais d’attente sont jugés trop longs, l’objectif est de pallier le manque de personnel disponible pour effectuer ces tests dans les laboratoires de biologie médicale.
Les tests sont désormais également intégralement pris en charge par l'Assurance maladie, même sans ordonnance. « Ces dispositions sont applicables aux personnes qui n'ont pas la qualité d'assurés sociaux », précise l’arrêté.
Le document entérine par ailleurs la « distribution gratuite de masques de protection sanitaire aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire, de l'aide au paiement d'une complémentaire santé et de l'aide médicale de l'État ». Annoncée la semaine dernière par le ministre de la Santé, Olivier Véran, cette mesure doit permettre à 7 millions de personnes précaires de bénéficier des 40 millions de masques lavables mis à disposition par l’État.
Ces nouvelles mesures doivent participer à la réduction de la circulation du SARS-CoV-2. Avec un taux de reproduction désormais à 1,3 sur le territoire national, « nous sommes revenus à des niveaux comparables à ceux de la fin de la période du confinement, alerte la DGS. Nous avons ainsi effacé une bonne partie des progrès que nous avions accomplis dans les premières semaines du déconfinement ».
Retrouver une discipline collective
Dans un entretien au « Parisien » mis en ligne samedi 25 juillet au soir, Olivier Véran en appelait à la « vigilance » des jeunes quant au respect des mesures barrière. De son côté, le Premier ministre, Jean Castex, n’excluait pas, dans « Nice Matin », « des reconfinements très localisés », tout en tenant des propos rassurants : « même si le nombre de cas repart à la hausse, les tests positifs restent dans des moyennes basses par rapport aux pays qui nous entourent. Et les hospitalisations restent à un niveau maîtrisé », a-t-il déclaré.
La DGS, qui observe une tendance à moins s’isoler en cas de tests positifs, rappelle qu’il est « nécessaire de retrouver une discipline collective : le télétravail, la réduction des expositions inutiles et surtout le test au moindre doute (484 000 tests réalisés par semaine), l’isolement automatique en cas de symptômes ou de contact avec un porteur du virus ou une personne malade sont essentiels pour limiter la reprise épidémique ».
En France, 5 720 personnes sont toujours hospitalisées, dont 410 patients avec une forme sévère en réanimation. « Quatre régions (Île-de-France, Grand-Est, Hauts-de-France et Guyane) regroupent 69 % des patients hospitalisés en réanimation », souligne la DGS.
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