Quelle proportion de la population a réellement rencontré le virus SARS-CoV-2 ? C'est l'une des questions majeures qui se posent pour l'élaboration de stratégies de déconfinement. Le projet EpiCOV, une large étude épidémiologique sérologique chez 100 000 personnes couplée à des questionnaires, vise à fournir une cartographie précise du statut immunitaire de la population française.
Ce projet, qui débute par une grande enquête nationale auprès d'un échantillon représentatif de plus de 200 000 personnes (France métropolitaine et DROM), est porté par de grands acteurs de santé publique : l'INSERM, la DREES (direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques du ministère de la santé), et des partenaires tels que l'INSEE, Santé publique France, le CNRS, l'INED et l'Université Paris-Saclay.
Un prélèvement à domicile
Lors de l'enquête nationale, les personnes seront invitées à répondre à un questionnaire (en ligne ou téléphonique) d'une durée de 20 à 30 minutes et, en parallèle, pour 100 000 d'entre elles qui l'acceptent, il leur sera demandé de réaliser à leur domicile un prélèvement de quelques gouttes de sang, qu'elles enverront par la poste pour analyse.
Outre le statut immunitaire, l'étude EpiCOV vise à fournir une cartographie de la santé, des conditions de vie et des inégalités sociales. De plus, le projet devrait permettre un suivi de la dynamique épidémique à court, moyen et long terme.
La collecte des données est prévue du 30 avril au 24 mai pour la première vague, et une deuxième se déroulera en juin. Cette opération pourra être répétée régulièrement pour suivre la dynamique de l'épidémie et l'évolution des conditions sanitaires et sociales dans le pays, dans tous les territoires, toutes les classes d'âge, tous les grands groupes sociaux. De premiers résultats à partir des questionnaires devraient être disponibles à la fin mai. Concernant les sérologies, il est précisé que les résultats seront donnés au plus tôt, en fonction des capacités logistiques disponibles, et pas avant fin mai.
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