Alors que la situation sanitaire est « stabilisée », mais « préoccupante », avec une moyenne de 16 000 contaminations par jour, Jean Castex a annoncé dans une conférence de presse sur les mesures de lutte contre le Covid-19 la généralisation du couvre-feu à 18 heures sur l'ensemble du territoire pour les 15 prochains jours au moins.
Pour justifier cette mesure, le Premier ministre a indiqué que « dans les 15 premiers départements soumis à cette mesure, la hausse du nombre de cas y est deux fois voire trois plus faible que dans les autres départements métropolitains ». L'objectif est d'éviter de passer à des mesures plus strictes.
1 à 1,5 % des cas positifs lié au variant britannique
La fermeture des écoles n'est pas envisagée, conformément à l'avis du conseil scientifique, en raison des conséquences négatives d'une telle mesure, notamment en termes d'inégalités scolaires et de décrochage. Néanmoins, un protocole renforcé est prévu, avec en particulier des dépistages massifs. Les activités sportives intérieures, scolaires et extrascolaires, sont en revanche suspendues jusqu'à nouvel ordre. Les mesures ont aussi été détaillées pour les collèges, lycées et l'enseignement supérieur, pour lequel une volonté d'un retour progressif au présentiel par petits groupes a été annoncée, alors que Jean Castex a rappelé la détresse psychologique des étudiants liée au cours à distance.
Il s'est par ailleurs félicité d'une situation maîtrisée en comparaison avec nos pays voisins, qui est néanmoins fragilisée par l'émergence de nouveaux variants plus contagieux. Alors que 1 à 1,5 % des cas positifs en France est lié à ce nouveau variant, a rappelé le ministre de la Santé, les moyens ont été accrus pour le traquer, avec notamment un contrôle renforcé aux frontières.
Olivier Véran a rappelé que ce variant VOC 202012/01 était plus contagieux de l'ordre de 30 à 70 % par rapport au variant majoritaire en France, avec une contagiosité a priori plus élevée parmi les enfants également. « Nous avons toutes les raisons de penser que ce variant est sensible aux vaccins, ce qui est une bonne nouvelle », a par ailleurs rassuré le ministre.
La campagne s'ouvre aux personnes à haut risque de forme grave
Au 14 janvier, 318 000 Français étaient vaccinés. « À la fin du mois de janvier, nous serons au-dessus du million de personnes vaccinées, ce qui était notre objectif initial. Ce résultat ne s'explique pas parce que nous aurions reçu plus de vaccins, mais parce que nous avons espacé d'une semaine l'échéance de la deuxième injection », a indiqué le Premier ministre alors même que l'Académie de médecine et le Pr Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, préconisent de respecter les recommandations du fabricant (soit un délai de trois semaines entre les deux injections pour le vaccin Pfizer). Jean Castex a également rapporté qu'il y avait « beaucoup moins de perte dans l'utilisation des doses reçues ».
Dès lundi 18 janvier, la campagne vaccinale concernera les personnes de 75 ans et plus, ainsi que les individus présentant une comorbidité associée à un haut risque de forme grave de Covid (soit 800 000 patients), tels que les transplantés d'organes solides, les personnes atteintes de cancers et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie et celles atteintes de trisomie 21 ; la liste des situations concernées est détaillée sur le site du ministère de la Santé. Toutes ces personnes sont invitées à consulter leur médecin, a insisté Olivier Véran.
Des rendez-vous au rythme des livraisons
Pour permettre aux Français concernés de prendre rendez-vous facilement, des dispositifs seront effectifs dès ce vendredi 15 janvier 8 heures - une ligne téléphonique dédiée (0 800 009 110) et le site sante.fr. Plus de 700 centres de vaccination seront ouverts dès lundi 18 janvier.
« La vaccination de ces premiers publics prioritaires va nécessairement prendre plusieurs semaines. Tout le monde ne pourra pas trouver un rendez-vous immédiatement, a précisé le Premier ministre, appelant à la patience. Il faudra comprendre que si nous ouvrons de nombreux centres tout de suite, nous dépendons des livraisons de vaccin, qui elles-mêmes dépendent des rythmes de production des laboratoires ».
Ce sont 6,4 millions de Français qui seront ainsi appelés à se faire vacciner ce lundi, a noté le ministre de la Santé, soulignant à son tour que la vaccination se fera au rythme des livraisons des doses. « Chaque centre sait de combien de doses il dispose pour les 4 semaines à venir et connaît ses capacités de vaccination pour donner les rendez-vous sur ces 4 semaines », a-t-il ajouté.
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