« Le premier vaccin pourrait être prêt dans 18 mois », a annoncé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, dans le cadre du forum mondial sur la recherche sur le nouveau coronavirus, désormais appelé COVID-19.
Mais en attendant l'augmentation du nombre de victimes se poursuit avec plus de 1 000 décès et plus de 40 000 cas confirmés. À Wuhan, berceau de l'épidémie, le personnel hospitalier fait face à des conditions de travail difficiles, notamment en raison du manque de matériel de protection efficace pour se protéger contre le virus. Le décès du Dr Li Wenliang, l'un des premiers à avoir alerté sur la situation, renforce les craintes.
Les masques et les combinaisons de protection font défaut, exposant les soignants à un risque de contamination. Une étude du JAMA parue le 7 février en atteste : 40 d'entre eux ont été contaminés à Wuhan.
« Pour économiser les combinaisons intégrales, des collègues n'en changent qu'une fois tous les quatre, six, voire huit heures », témoigne une médecin qui travaille dans un grand hôpital de Wuhan chargé d'accueillir les malades gravement atteints par la pneumonie.
Seulement 62 200 disponibles par jour sur les 119 000 nécessaires
Selon le maire adjoint de Wuhan, Hu Yabo, sur 59 900 combinaisons nécessaires chaque jour, les médecins et infirmières de Wuhan n'en ont que 18 500. Même constat pour les masques N95 qui protègent du virus : il en faudrait 119 000 par jour, ils n'en ont que 62 200. À défaut de masques N95, ce sont des masques beaucoup moins filtrants qui sont utilisés. La production nationale de masques n'est qu'à 73 % de sa capacité normale, a reconnu Chen Da, haut responsable de l'agence nationale de planification.
« Avec davantage de fournitures de protection, plus de lits pourraient être ouverts, car il y aurait plus de médecins mobilisables », estime la médecin de Wuhan. Un suivi psychologique a été mis en place dans son hôpital pour éviter que le « personnel exténué » ne craque.
En France, l'Académie de médecine affiche son soutien aux recommandations de l'OMS concernant notamment les voyages internationaux et l'effort de recherche. L'Académie estime aussi que « l’inquiétude engendrée par la menace épidémique ne doit laisser place, ni aux rumeurs qui aggravent cette inquiétude, ni à la stigmatisation injustifiée et inadmissible vis-à-vis de certaines catégories de la population ».
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