L’Agence américaine de sécurité alimentaire (FDA) vient de refuser d’interdire l’utilisation dans les conteneurs alimentaires du composant chimique bisphénol A, estimant qu’il n’y avait pas assez de preuves scientifiques de sa toxicité pour l’homme. Le bisphénol A (BPA), composant chimique très répandu dans les boîtes de conserve, cannettes et bouteilles en plastique, est soupçonné, avec d’autres substances de type « perturbateurs endocriniens », d’augmenter le nombre des cancers, principalement du sein et de la prostate.
Une association écologiste américaine, la Natural Resources Defense Council (NRDC), avait déposé une demande d’interdiction du BPA auprès de la FDA. Le groupe avait cité des études montrant une possible responsabilité du composant dans des anomalies chromosomiques, des fausses couches, des maladies cardiovasculaires, du diabète ou encore des dysfonctionnements érectiles.
La France interdit le BPA
« La FDA a refusé la demande de la NRDC faute d’avoir à disposition des données scientifiques nécessaires pour changer la réglementation actuelle », a expliqué l’administration dans un communiqué. « Il est évident que des études ont soulevé des interrogations sur le BPA mais il existe encore de sérieux doutes sur leur solidité, en particulier sur l’impact du BPA sur les être humains », a ajouté le porte-parole de l’administration, Doug Karas.
L’agence a toutefois précisé que sa décision n’était pas irrévocable et qu’elle continuerait à soutenir des recherches sur le BPA. Après les biberons, la France a élargi l’interdiction du BPA pour tous les récipients alimentaires à partir de 2014 et dès 2013 pour les produits destinés aux enfants de moins de trois ans. Tout en préconisant des mesures de précaution pour les femmes enceintes, l’Académie nationale de médecine en France a regretté cette interdiction « précipitée », faute de produit de substitution fiable.
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