Les deux centrales de praticiens Avenir hospitalier et la CPH ont annoncé ce jeudi que la grève du 12 octobre n'était plus « à l'ordre du jour ».
Ce mouvement lancé en septembre à l'appel unitaire des cinq intersyndicales pour réclamer de meilleures conditions de travail et la concrétisation du plan attractivité des carrières médicales a été désamorcé mardi dernier par Marisol Touraine. En répondant en grande partie aux revendications des PH par la mise en place de cinq « actions prioritaires » « à la fin de l'année 2016 » et en ouvrant une seconde phase de concertation sur le temps de travail à l'hôpital, la ministre de la Santé avait déjà obtenu des trois autres centrales (CMH, INPH, SNAM-HP) la levée du préavis de grève.
Dans le cadre du plan attractivité de 250 millions d'euros d'ici à 2019 défini en novembre 2015, la ministre de la Santé a notamment annoncé une prime d'engagement pour inciter les jeunes médecins à exercer à l'hôpital public (de 10 000 à 30 000 euros), ainsi qu'une série de revalorisations visant à reconnaître le travail des PH en poste.
De nouvelles actions en cas de désenchantement
« Si nous prenons note des avancées sur des éléments de rémunération et sur la valorisation de la prime de service public exclusif, tout n'a cependant pas été obtenu », tempèrent Avenir hospitalier et la CPH dans un communiqué.
Dans le cadre de la nouvelle phase de discussion, les deux intersyndicales réclament « la reconnaissance [du] temps de travail [des PH], la directive européenne temps de travail de jour et de nuit [qui limite à 48 heures le travail hebdomadaire, NDLR], le respect de l’engagement de la ministre dans son discours du 4 octobre ».
En échange, les PH indiquent qu'ils signeront par principe le protocole d'accord sur le temps de travail que proposera dans les dix prochains jours la ministre afin de ne pas être « définitivement exclus de toutes les séances de travail qui peuvent être des occasions de marquer [leur] vigilance et d'évoluer vers la satisfaction de [leurs] attentes ».
Les deux centrales se disent toutefois « prêt[e]s à organiser de nouvelles actions dont [elles savent] qu’elles seront fortes et à la hauteur du désenchantement » éventuel à venir.
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