Après les deux explosions presque simultanées survenues lundi près de la ligne d’arrivée du marathon de Boston (nord-est des États-Unis) qui ont fait 3 morts et plus d’une centaine de blessés, les médecins mobilisés racontent. « Les patients sont arrivés avec leurs extrémités complètement mutilées, détruites, qui pendaient par des morceaux de peau ou de muscle », décrit le Dr George Velmahos, chef du service de chirurgie traumatique au Massachusetts General Hospital de Boston.
Depuis l’explosion des deux bombes, 183 personnes ont été hospitalisées, une dizaine d’entre elles est entre la vie et la mort. Des dizaines de patients ont dû subir des amputations. « Les docteurs n’ont fait que terminer le sale boulot que la bombe avait commencé », poursuit le Dr Velmahos. Les blessés débarqués sur des brancards dans les urgences de cet établissement étaient lardés de « dix, vingt, trente, quarante éclats métalliques incrustés dans le corps, principalement dans les jambes, mais certains jusqu’au cou », ajoute-t-il.
Dans cet hôpital, quatre personnes ont subi des amputations, a indiqué un porte-parole à l’AFP. « Au moins deux personnes » ont par ailleurs été amputées au Centre médical Beth Israel Deaconess, selon son porte-parole Jerry Berger, tandis qu’au Brigham and Women’s Hospital, qui a lui aussi accueilli de nombreux blessés, une amputation a été pratiquée.
La décision d’amputer
Au Boston Medical Center, cinq patients ont dû être amputés. « Nous voyons des blessures comme celles-là, mais pas causées par des explosions et pas dans de telles quantités », déclare le Dr Peter Burke. Le chaos qui a d’abord envahi le centre-ville de Boston s’est déplacé vers les hôpitaux. « Nous devons traiter la famille autant que le patient », raconte encore Peter Burke, confronté à des familles sous le choc.
Pour les médecins, la décision d’amputer n’est pas simple. « On demande l’avis de deux chirurgiens », explique le Dr Tracey Dechert, également chirurgienne au Boston Medical Center, pour qui la décision s’avère « extrêmement difficile ». Pour certains blessés, la rééducation prendra des « mois voire des années », indique le Dr David King, du Massachusetts general Hospital.
Explosion aussi près de Waco
Les deux bombes qui ont explosé à 12 secondes d’intervalle, à une centaine de mètres de distance près de la ligne d’arrivée, seraient de fabrication artisanale, assemblées dans des cocottes-minute de 6 litres. Aucune hypothèse n’est privilégiée, entre terrorisme international ou intérieur. Un ou deux suspects auraient été identifiés sur les images des caméras de surveillance.
À peine remis du traumatisme de l’explosion de Boston, les États-Unis devaient faire face à une puissante explosion dans une usine d’engrais près de Waco, au Texas (Sud). Selon un porte-parole de la police locale, le bilan s’élèverait à plus d’une centaine de blessés et une dizaine de morts. Là encore les trois hôpitaux de la région ont été mobilisés. Là encore, on ignore les causes exactes de l’explosion de l’usine texane West Fertilizer, mais l’ammoniac anhydre (formule chimique NH3), un gaz utilisé pour produire le nitrate d’ammonium (NH4NO3), a été cité en tant que responsable potentiel du sinistre. Les autorités surveillent l’évolution du nuage de fumée potentiellement toxique provoqué par l’explosion.
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