À l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d'alcoolisation fœtale qui se tient ce 9 septembre, l'association SAF France publie les résultats d'une étude Opinion Way menée auprès de 302 médecins généralistes. Il en ressort un manque de connaissance des conséquences de la consommation d'alcool au cours de la grossesse. L'alcoolisation fœtale est pourtant la première cause de handicap mental d'origine non génétique, alors qu'elle est évitable.
D'après ce sondage, seuls 24 % des médecins généralistes interrogés ont déclaré connaître précisément les troubles causés par l'alcoolisation fœtale, et ils sont 33 % à ne pas parler systématiquement de la consommation d'alcool au cours d'une consultation de suivi de grossesse. Deux tiers s'estiment mal informés, et plus de la moitié souhaiteraient avoir accès à une formation spécifique sur les troubles causés par l'alcoolisation fœtale.
« Cette méconnaissance des conséquences par les médecins induit une moindre prise de conscience chez les patientes enceintes. 15 000 enfants naissent chaque année avec des troubles causés par l’alcoolisation fœtale. Avec le concours de tous, autorités publiques, sanitaires, social, enseignants, secteur privé nous pouvons résoudre cette situation en 5 ans », estime le Dr Denis Lamblin, président de SAF France.
L'association met en place plusieurs actions en ce sens, en particulier un « Safthon » pour récolter des fonds, sur le modèle du Téléthon ; l'événement se tient dans le cadre de la journée du 9 septembre. SAF France met aussi à la disposition des professionnels de santé et du grand public différents supports d'information sur son site.
Le principe de précaution « zéro alcool pendant la grossesse » est à appliquer
En cette journée de sensibilisation, l’ARS Nouvelle-Aquitaine, la Coordination régionale addictions (Coreadd) et le Réseau Périnat Nouvelle-Aquitaine (RPNA) ont également rappelé les effets néfastes de l’alcool sur le développement in utero du bébé. « On ne connaît pas aujourd'hui le seuil de consommation d’alcool en dessous duquel il n’y aurait pas de risque pour le bébé, c’est pourquoi le principe de précaution "zéro alcool pendant la grossesse" est essentiel », soulignent-ils.
Ils précisent aussi que les troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale comprennent à la fois les troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale sans malformation (troubles de l’attention, du comportement, difficultés d’apprentissage…) et le syndrome d’alcoolisation fœtale (traits faciaux caractéristiques, retard de croissance et troubles cognitifs…).
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque
Autisme : la musique serait neuroprotectrice chez les prématurés
Apnée du sommeil de l’enfant : faut-il réélargir les indications de l’adénotonsillectomie ?
Endométriose : le ministère de la Santé annonce une extension de l’Endotest et un projet pilote pour la prévention