Depuis ce lundi matin, les libéraux peuvent directement commander des doses de vaccins Pfizer sur le portail dédié, à raison, pour l’heure, de deux flacons par médecin. Et le lancement de Pfizer en ville signe un démarrage encourageant, selon le ministère de la Santé, qui précise qu’en moins de 24 heures, 45 000 doses ont été commandées par les libéraux, soit 6 500 flacons. 3 200 médecins se sont donc connectés hier sur le portail de commande.
Du côté des officines, ce sont 9 500 flacons de vaccin Pfizer qui ont été commandés, pour de premières injections prévues le 1er octobre. « C’est un peu moins que les commandes de Moderna en ville, mais le processus est en train de se roder », commente le ministère de la Santé.
Le déploiement du vaccin américain en ville – discrètement enclenché dès l’été via les centres de vaccination – s’inscrit dans la campagne de rappel vaccinal. « Les libéraux pourront jouer un rôle actif dans cette campagne », précise un représentant du ministère, la troisième dose devant nécessairement être réalisée avec un vaccin ARNm.
Trois semaines après le début de la campagne de rappel, 590 000 doses avaient été injectées au 20 septembre, sur les 18 millions de Français éligibles. Cependant, une fois de plus la ville reste à la traîne : 75 % des rappels ont été réalisés en centre de vaccination, 11 % en cabinet et le reste dans les Ehpad. « Nous visons 600 000 rappels supplémentaires cette semaine », espère le ministère de la Santé.
La troisième dose pour les soignants dans les tuyaux
Plus de 65 ans, résidents d’Ehpad, patients à risque de formes graves de Covid… La troisième dose pourrait également bientôt concerner les soignants. « La Haute Autorité de santé a été saisie sur le sujet, nous sommes en attente de leur position », signale le ministère. Contactée, la HAS indique qu’un avis devrait être rendu d’ici à la fin de la semaine, précisant quel type de professionnel de santé sera – ou non – concerné par le rappel.
Au soir du 15 septembre, premier jour de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale pour les soignants, 3 000 suspensions avaient été signalées par les établissements de santé au ministère de la Santé. Un chiffre qui devrait être revu à la hausse, souffle le ministère : « De nouvelles suspensions de soignants nous ont été remontées depuis une semaine. » Les chiffres à jour sont attendus pour les prochains jours.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation