Dans une tribune publiée dans « Le Monde », 146 médecins et chercheurs des sciences de la vie, (dont une trentaine d'académiciens et de professeurs au Collège de France et plusieurs présidents de sociétés savantes), dénoncent l'action de la Fondation Jérome-Lejeune, qui « multiplie » depuis quelques années les procédures judiciaires pour faire annuler les autorisations de recherche sur l'embryon.
Les scientifiques demandent aux pouvoirs publics de « reconsidérer » la reconnaissance d'utilité publique attribuée à cette fondation lors de sa création en 1996, dont l'objectif affiché est de « chercher, soigner, défendre » les personnes atteintes de déficiences intellectuelles d'origine génétique, notamment les porteurs de trisomie 21.
Le collectif invite les médecins et chercheurs à bien s'informer de la signification des actions de la Fondation Jérôme-Lejeune, soulignant que les interventions « s'inscrivent de plus en plus souvent dans les champs sociaux et politiques », la fondation tenant des « déclarations souvent caricaturales » et « n'hésitant pas à poursuivre en justice des responsables associatifs ou des chercheurs qui ne partagent pas ses convictions ».
Les scientifiques estiment que les actions de la fondation « sont peu compatibles avec les échanges qui ont lieu habituellement entre scientifiques et médecins » et regrettent que « les prises de position dénaturent et dégradent le débat éthique qu'il convient de mener sur les évolutions des sciences de la vie et de la santé ».
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