Créé en 1948, le National Heatlh Service (NHS) est financé essentiellement par les impôts avec le principe d’accès gratuit aux soins pour tous (en dehors du Pays de Galles, de l’Écosse et du Nord de l’Irlande qui possèdent leur propre système de santé). Chaque citoyen qui souhaite bénéficier des prestations du NHS doit s’inscrire chez un médecin généraliste de son quartier (médecin qui n’a pas droit de s’installer dans une zone à trop fort densité médicale). Au fil des différentes réformes qui ont jalonné le NHS, les généralistes ont perdu la liberté de choisir l’établissement qui leur semblait le plus approprié à leurs patients. Il revenait donc à l’État de structurer et de régulariser l’offre de soins.
Mais le projet de loi « The Health et social care », adoptée par les députés britanniques le 7 septembre 2011, a changé la donne. C’est aux généralistes de gérer localement l’offre et de proposer un choix de services élargi à leurs patients. La loi est censée permettre de dégager une économie de 20 milliards de Livres (soit 24 milliards d’euros) d’ici à 2015. Dans cette démarche, la plupart des médecins dénoncent le dumping en matière de santé et la privatisation déguisée du NHS. Certains d’entre eux parlent de « dénationalisation déguisée » du système.
Pour son fonctionnement, le gouvernement octroie au NHS un budget de 100 milliards de Livres dont 60 milliards sont destinés aux commissions d’attribution cliniques (pilotées par les généralistes), chargées d’évaluer les besoins de la population de leur secteur et d’acheter les prestations. À ce jour, 112 consortiums de ce type seraient répartis sur tout le territoire anglais pour une population de 50 millions d’habitants (65 millions pour le Royaume-Uni). Actuellement, 43 000 médecins généralistes exercent en Angleterre au sein du service public (pour un total de 1,2 millions d’employés).
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