Le nombre « pléthorique » d’ostéopathes formés sur le territoire fait réagir le Syndicat national des médecins rhumatologues (SNMR), qui dénonce un « nouveau scandale sanitaire ».
« De nombreuses officines, dites écoles d’ostéopathie, se sont multipliées et ont bénéficié d’agréments laxistes, regrette-t-il. Elles n’ont eu de cesse d’augmenter le nombre d’années de formation pour conserver leurs lucratifs élèves. »
Le syndicat, qui rappelle que l’ostéopathie n’est pas une profession de santé, formule quelques propositions pour réguler cette activité. Il propose la création d’un organisme indépendant d’agrément des écoles, « avec un objectif quantifié d’étudiants », et comprenant paritairement des experts médecins et des représentants des ostéopathes non-médecins.
60 000 ostéopathes en 2020 ?
Il suggère également de limiter le cursus dans le temps : « il n’y a pas de justification à ce que la durée de formation des ostéopathes dépasse celle d’une infirmière ou d’un kinésithérapeute », argumente-t-il.
Le syndicat demande enfin que ces ostéopathes non-médecins n’interviennent pas dans les établissements de santé publics ou privés.
Le SNMR calcule qu’au rythme actuel de leur formation, les ostéopathes seront 60 000 en France d’ici à 2020 (contre 3 500 en Angleterre). Il met en garde le ministère de la Santé contre les risques de dérives sanitaires et commerciales, « à ne pas vouloir se positionner sur le sujet ».
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