Otorhinolaryngologiste, Frédéric Meunier, a deux frères médecins. « Dans la famille Meunier on est tous médecins ! », s’exclame le jovial septuagénaire. Pourquoi ? « Une grande pression paternelle suivie du désir d’être médecin. »
La forte incitation du père, lui-même médecin, a généré le désir de chacun des trois enfants à suivre cette voie. Ce schéma est somme toute relativement fréquent. Ce qui l’est un peu moins, c’est d’exercer l’art médical dans un même cabinet. Dans la fratrie Meunier, où les trois enfants sont donc médecins, deux font cabinet commun, partageant un même espace de consultations, un numéro d’appel et un secrétariat. Les deux frères-confrères divergent juste sur la spécialité – Pascal est gynécologue obstétricien.
Les deux spécialistes ont fait chacun une expérience d'association malheureuse avant de se lancer dans cette formule d'exercice plus que fraternelle. « Nous nous connaissons depuis toujours. Nous nous sommes suffisamment chamaillés lorsque nous étions petits. Nous ne sommes d’accord sur rien sauf sur l’essentiel. Celui qui touche à l’un touche à l’autre… Du coup, on a pensé que tous les deux, ça pourrait coller », explique joyeusement Frédéric, l’aîné des deux. De fait, la fratrie exerce en duo depuis plus de trente ans avec bonheur et surtout en toute liberté.
Un duo complice et heureux
Selon l’otorhinolaryngologiste, les avantages du modèle « frères-confrères » sont multiples, voire omniprésents. Le premier, et non le moindre, est d’ordre financier… comme dans toute autre association. Mais en plus de réduire les charges de fonctionnement et l’investissement immobilier d’un cabinet médical, il y a une belle complicité et le plaisir d’être ensemble en toute confiance et sans aucune problématique.
Chacun a sa spécialité, sa patientèle, son organisation propre et son indépendance. Et si les frères ont quelques patients communs, ceux-ci trouvent commode d’avoir deux spécialités différentes à portée de main. Il arrive qu’en consultation on demande au Dr Frédéric Meunier s’il peut conseiller un gynécologue de qualité. Le malicieux ORL désigne alors la porte d’à côté et ajoute : « Quant à savoir s’il est bien, il ne m’a jamais soigné ! » La bonne humeur et l’harmonie de ces duettistes confèrent à ce tandem de frères confrères, une petite mélodie de bonheur : « Dans le cabinet, nous sommes des confrères et en dehors nous redevenons des frères, c’est très simple. » Et d’ajouter : Nous sommes plutôt des médecins heureux. »
Mise au point
La périménopause
Mise au point
La sclérose en plaques
Etude et Pratique
Appendicite aiguë de l’enfant : chirurgie ou antibiotiques ?
Mise au point
Le suivi des patients immunodéprimés en soins primaires