Plus de 250 étudiants et internes en médecine ont défilé dans les rues de Lyon ce vendredi 6 mars contre le projet de loi de santé de Marisol Touraine. Brandissant banderoles et panneaux « Santé en danger », « Marisol m’a tuer », « Internes en grève » ou encore « Étudiants en santé dans la rue », ils ont bruyamment manifesté leur colère.
Venus des facultés de Lyon ou de Saint-Étienne, les étudiants ont ponctué leur défilé de « freeze mob », en s’immobilisant dans la rue en silence à intervalles réguliers, au grand étonnement des passants. La manifestation s’est achevée par un sitting sur la place de l’Opéra : les étudiants se sont allongés au sol, pour symboliser la mort de leur profession.
« Aujourd’hui, il y a beaucoup d’externes », explique Benoît Barbault, en 3e année de médecine à Lyon-Est et représentant des étudiants. « Nous avons rejoint le mouvement récemment, il y a environ une semaine, mais nous sommes très motivés ! Il y a beaucoup de propositions dans la loi de santé qui ne vont pas dans le sens d’une bonne médecine. Les patients trinqueraient aussi si la loi passait ».
La crainte des mutuelles
Un avis partagé par Claire, interne en médecine générale à Lyon. « Être généraliste c’est prendre le temps de soigner. Si on diminue notre temps de soin en augmentant notre charge administrative, cela dénature notre métier », estime-t-elle. Mélanie, interne à Saint-Étienne, craint pour sa part que « la Sécurité sociale rembourse de moins en moins les soins et que les mutuelles prennent le pas sur elle ».
Quant à Clémence, en D4 à la faculté de Lyon-Est, elle regrette que la ministre de la Santé fasse la sourde oreille aux revendications des professionnels de santé : « On a l’impression de ne pas être pris au sérieux. On n’a aucun retour de Marisol Touraine, alors qu’on parle de cette réforme depuis plusieurs mois. On est là pour montrer qu’on ne lâche pas, qu’on n’oublie pas cette réforme ! » Le prochain rendez-vous est fixé à Paris, le 15 mars prochain, où certains étudiants lyonnais ont bien l’intention de venir grossir les rangs de leurs confrères et camarades de toute la France.
Dans plusieurs autres villes de France, à Montpellier, Poitiers, Nantes, Nancy, Grenoble, Besançon ou Bordeaux, des centaines étudiants et internes ont également organisé des opérations de « FreezeMob » ce vendredi 6 mars pour demander le « gel du projet de loi ».
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