Le traitement compressif des affections veineuses chroniques se fonde sur le recours à des bandes ou à des bas.
Les bandes, dont il existe différents types et qui doivent être posées par un personnel entraîné, sont plutôt utilisées pour des traitements de courte durée, de quelques jours à quelques semaines.
Les bas sont mieux adaptés à une utilisation à long terme, qui nécessite une éducation du patient. Il n'y a pas de différence d'efficacité démontrée entre les différents types de bas (chaussettes, bas-cuisses et collants), et le choix se fait surtout en fonction des préférences du patient.
En cas de troubles correspondant à plusieurs stades, le traitement compressif doit être adapté au stade le plus sévère.
Les bas sont classés en quatre classes selon le niveau de pression à la cheville : classe I de 10 à 15 mm Hg, classe II de 15,1 à 20 mm Hg, classe III, de 20,1 à 36 mm Hg et classe IV au-dessus de 36 mm Hg.
Les indications
1. Au long cours :
-Varices de plus de 3 mm (stade C2) : bas de classe II ou III.
2. Au long cours avec réévaluation régulière du rapport bénéfices/risques :
- Œdème chronique (stade C3) : bas de classe III ou bandes sèches à allongement court ou long.
- Pigmentation eczéma veineux (stade C4a) : bas de classe III ou bandes sèches inélastiques ou à allongement court ou bandes enduites.
- Lipodermatosclérose, hypodermite veineuse, atrophie blanche (stade C4b) : bandes sèches inélastiques ou à allongement court ou bandes enduites, ou bas de classe III dans les formes chroniques.
- Ulcère cicatrisé (stade C5) : bas de classe III ou IV ou bandes sèches à allongement court.
3. Jusqu'à cicatrisation complète :
- Ulcère ouvert (stade C6) : bandages multitypes en première intention ou bandes sèches inélastiques à allongement court ou bandes enduites ou bas de classe IV.
4. Pour 4 à 6 semaines
- Après chirurgie des varices ou sclérothérapie : bas de classe II ou III ou bandes sèches à allongement court.
À noter que l'effet de la compression veineuse n'est pas démontré en cas de symptômes tels que douleurs, jambes lourdes, impatiences… sans signe clinique (stade C0), ni en cas de télangiectasies ou de varices réticulaires de moins de 3 mm (stade C1) sans autre manifestation plus sévère.
Les contre-indications
1. Absolues :
- Artériopathie oblitérante des membres inférieurs avec indice de pression systolique (IPS) < 0,6.
- Micro-angiopathie diabétique évoluée pour une compression de plus de 30 mm Hg.
- Phlébite bleue douloureuse avec compression artérielle.
- Thrombose septique
2. Nécessité de réévaluer régulièrement le rapport bénéfices/risques :
- AOMI avec IPS compris entre 0,6 et 0,9.
- Neuropathie périphérique évoluée.
- Dermatose suintante ou eczématisée.
- Intolérance aux fibres utilisées.
À retenir
- En présence de troubles à différents stades, c'est le plus sévère qui doit être retenu.
- En cas de difficultés d'enfilage, il est possible d'utiliser un enfile-bas ou de superposer plusieurs bas pour obtenir une pression efficace.
- La délivrance de bas doit toujours être faite après des mesures en différents points. La prescription doit toujours comprendre la pression en mm Hg, et éventuellement la classe.
La compression médicale dans les affections veineuses chroniques. Haute autorité de santé, décembre 2010.
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2010-12/fiche_de_b…
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