Le taux des grossesses obtenues au cours de la première année de désir de grossesse est de 86,5 %, équivalent à celui de la population générale. Le traitement, la triptoréline (un agoniste de la GnRH), administrée pendant 2,4 ans en moyenne, n’a donc pas d’incidence sur la fertilité, une question jusqu’ici non résolue, légitime en ce que le traitement est récent (une trentaine d’années) et les données encore parcellaires.
Par ailleurs, s’agissant de traitement chronique en pédiatrie, les études au long cours peuvent être difficiles à conduire sur des adolescents qui atteignent l’âge adulte. Enfin, des facteurs autres que médicamenteux peuvent interférer : il existe des liens entre puberté précoce ou pubarche précoce (un développement précoce de la pilosité pubienne) et syndrome des ovaires polykystiques, lui-même cause d’infertilité.
Une réserve toutefois, dans l’étude rétrospective PREFER, les femmes étaient jeunes (24 ans en moyenne) et certaines ont été perdues de vue. Ce travail devra donc être renouvelé d’ici 5-6 ans pour des conclusions plus définitives. « PREFER donne également l’opportunité de rappeler, indique le Pr Jean-Claude Carel, Hôpital Robert Debré (Paris), Unité INSERM 1141, que le traitement d’une puberté précoce doit être décidé sur une forme évolutive, caractérisée par une vraie puberté précoce en âge et des critères biologiques, et non sur une puberté d’âge normal ou une petite taille. »
Avant 8 ans chez la fille et 9 ans chez le garçon
La puberté précoce est définie comme le déclenchement de la sécrétion de GnRH (et ainsi de FSH et LH) avant l’âge de 8 ans chez la fille, de 9 ans chez le garçon. Elle est plus fréquente chez les filles. Il semble que l’âge d’apparition des seins ait été avancé d’une année sur une période de 15 ans, rapporte une étude danoise, pour des raisons non parfaitement élucidées, exposition à perturbateurs endocriniens notamment.
Comme un développement de la puberté clinique ne signe pas une puberté précoce évolutive, les examens biologiques doivent confirmer l’activation de l’axe gonadotrope. Si cela est le cas, le traitement, un agoniste de la GnRH, est proposé pour une période de 2 à 4 ans ; il est interrompu quand l’enfant est à l’âge normal de la puberté. Les premières règles apparaissent alors de 12 à 18 mois après l’arrêt du traitement et la fin de la croissance se produit entre 2 à 3 ans après cet arrêt.
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