INTERDICTION de naître en Italie demain 12 février. Pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail et les coupes sombres dans le secteur de la santé, les gynécologues et obstétriciens transalpins ont décidé de croiser les bras. En cas de nécessité, les futures mamans pourront se rendre aux urgences qui resteront ouvertes.
Dans le public comme dans le privé, les spécialistes ont annulé les naissances programmées par césarienne ou stimulation. Selon le ministère de la Santé, cette décision concerne environ 1 100 futurs nouveau-nés. Les blouses blanches italiennes ont aussi prévenu que les femmes enceintes ne pourront pas effectuer de visites spécialisées et d’examens médicaux comme les échographies.
Coût inaccessible de l’assurance.
Les économies massives imposées au secteur médical dans le cadre de la remise en ordre des comptes publics italiens ne sont pas le seul motif de courroux des gynécologues. « L’augmentation du nombre de contentieux médico-légaux et la hausse des primes d’assurance est inacceptable » explique le Dr Marco Macrì. Ce gynécologue urgentiste qui avait un cabinet privé comme l’autorisait la loi italienne, a dû fermer boutique. « Le coût de l’assurance était devenu pratiquement inaccessible » explique le Dr Macrì. Confrontées à l’augmentation des contentieux (triplement en dix ans), de nombreuses compagnies d’assurance refusent tout net de couvrir les gynécologues.
Des associations ont souligné le coût croissant des examens inutiles effectués à titre préventif pour empêcher les contentieux. « Une politique inacceptable en période de coupes draconiennes dans la santé. Cet argent pourrait servir à améliorer la qualité des services » se désole le Dr Alessandro Sabatini.
À la veille de cette première grève de la gynécologie-obstétrique, les blouses blanches ont expédié un cahier de doléances au ministère de la Santé. Outre une solution au problème assurantiel, les professionnels réclament la remise à plat du plan d’économies qui comprend la fermeture de 7 389 services dans le public. Il est très probable que ces requêtes resteront lettre morte.
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