« Je voulais terminer dans les 500 premières places pour avoir la spécialité et la ville de mon choix et sabrer le champagne. » Après trois années de travail forcené, Juliette Hugo peut souffler. A 23 ans, la brillante étudiante marseillaise est arrivée major des épreuves classantes nationales (ECN) 2014. Juliette Hugo a obtenu 840,20 points sur 1 000. Ses notes vont de 72 à 94 sur 100 selon les dossiers.
Ce résultat ne doit rien au hasard. La jeune femme a décroché en 2008 à Toulon son bac S, mention « très bien », avant de devenir l’année suivante major de P1 à Marseille (sur plus de 2 000 étudiants).La Phocéenne avait des ambitions pour ces ECN « mais un accident peut toujours arriver ».
Le salaire du labeur
Le travail de fond régulier entamé dès la 4e année et l’organisation rigoureuse de l’étudiante ont payé. « J’ai énormément travaillé, reconnaît Juliette Hugo. J’ai essayé très tôt de comprendre tous mes cours pour être au clair dans ma tête et pour ingurgiter un maximum de choses. » Une conf’ par semaine en 4e année (dossier clinique proposé par des prépas privées), 2 à 3 par semaine en 5e et 6e années, des sous colles avec les amis... « La dernière année, j’ai eu de grosses journées de révisions, explique la jeune Marseillaise. Je n’ai pas pris de congés. Je n’ai fait que relire mes cours. J’ai fait des fiches sur tous mes cours. Et 6 dossiers sur 10, je les avais révisés la semaine précédente. » Au travail de 8 h 30 jusqu’à ou 20 h. Et un peu de sport pour se vider la tête. « J’allais courir tous les jours. »
La médecine, pas une évidence
La médecine n’a pas été tout de suite une évidence pour Juliette. « J’étais attirée par les matières scientifiques, je voulais un métier humain et utile, mais je me suis lancée dans ces études sans trop savoir si la médecine allait me plaire. » C’est seulement en 4e année, après les premiers stages à l’hôpital en tant qu’externe que Juliette a compris qu’elle avait fait le bon choix.
Juliette aura le privilège à la rentrée de choisir la première sa spécialité d’internat. Ce sera ophtalmologie à Marseille. « Je n’ai jamais vraiment envisagé autre chose sérieusement, je voulais déjà faire ophtalmo au collège sans trop savoir pourquoi ! Au départ, je voulais bouger mais à Marseille, j’ai le soleil, la mer et la famille. » Comme beaucoup de jeunes médecins de sa génération, elle aimerait avoir une activité mixte, en clinique et en cabinet libéral et faire de la recherche.
Après cette longue période de travail intensif, Juliette Hugo va pleinement profiter de ses vacances, faire de la voile et de la plongée... avant de plonger dans un autre grand bain, celui de l’internat.
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