DE NOTRE CORRESPONDANTE
DANS LA RÉGION, on vit longtemps, mais les pathologies neurodégénératives (MND) telles Alzheimer, Parkinson et maladies apparentées, affichent une croissance préoccupante. Selon le dernier SROS 2006-2011, on comptabilise en effet 6 200 nouveaux cas par an en Midi-Pyrénées. C’est donc sur la technologie, mais en collaboration avec le monde médical, que les experts misent désormais pour contrer ces maladies.
L’association des entreprises en bio santé de Midi-Pyrénées (Biomédical alliance), et la DIRECCTE (direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) viennent de rendre publique une étude sur le sujet. L’objectif est d’identifier les besoins de développement des technologies médicales clés en matière de MND. Du diagnostic à l’accompagnement du patient à domicile, en passant par les besoins thérapeutiques, en tenant compte notamment des besoins du corps médical. L’étude, baptisée Sant’innov et menée par le cabinet Alcimed, s’est focalisée sur les maladies de Parkinson, d’Alzheimer et la sclérose en plaques. Les trois pathologies ayant le plus fort taux de prévalence. Verdict ? Le potentiel d’innovation régional réside surtout dans le développement des technologies pour l’autonomie. Mais le cabinet incite aussi les acteurs régionaux à monter des projets collaboratifs.
L’étude a conclu aux éléments suivants : Alzheimer, Parkinson et la sclérose en plaques impliquent une prise en charge pluridisciplinaire et nécessitent la coordination de nombreux intervenants autour du patient (médecins, services de soin à domicile, paramédical…) et une prise en charge des patients comportant des aspects médicaux et médico-sociaux.
Pour ces trois maladies, un diagnostic plus précoce et certain manque, comme la mise au point de traitements symptomatiques plus efficaces ou moins lourds, la sécurisation des patients à leur domicile ainsi que la coordination de leur prise en charge. Les auteurs de l’enquête ont donc conclu à un besoin en développement de technologies spécifiques s’appuyant sur la compréhension de la maladie et la coordination de la prise en charge.
Pour cela, un club de l’innovation regroupant professionnels de santé et industriels a été créé. L’objectif principal sera de faire communiquer ces différents mondes. Un projet salué par le Pr Michel Clanet, du pôle neurosciences du CHU, qui s’est déclaré « intéressé pour travailler sur ce sujet ».
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