« La France possède un réel retard dans la représentation sociale de la maladie et dans les moyens mis en œuvre pour favoriser le diagnostic précoce », souligne l’association AFPric créée en 1988 pour aider les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde à mieux vivre avec leur maladie. « Prévention et détection précoce sont insuffisantes », s’alarme l’association. « La difficulté de réunir des critères probants de la survenue de la maladie, le manque de moyens alloués à la recherche et l’équipement insuffisant des structures hospitalières en IRM favorisent le retard de diagnostic et les complications articulaires de la maladie », explique-t-elle.
Afin d’alerter l’opinion, l’AFPric a lancé pendant tout le mois d’octobre une campagne d’information dans différentes villes de France, une campagne qui s’arrête les 12 et 13 octobre à Paris. La 12e édition du Salon de la polyarthrite et des rhumatismes inflammatoires chroniques (programme sur le site de l’AFPric) va permettre de faire le point avec des spécialistes de la maladie sur la recherche avec le Pr Marie-Christophe Boissier et le Dr Luca Semerano (CHU Avicenne, Bobigny), sur la clinique avec le Dr Jérémie Sellam (CHU St Antoine, Paris) et sur les traitements avec le Pr Bruno Fautrel (CHU Pitié - Salpêtrière, Paris), le Pr Xavier LE Loët (CHU Bois-Guillaume, Rouen) ou le Dr Catherine Beauvais (CHU Saint-Antoine, Paris). Le Pr Pascal Claudepierre (CHU Henri-Mondor, Créteil) et le Dr Olivier Roth (Hôpital Saint-Joseph, Marseille) répondront à toutes les questions sur les rhumatismes inflammatoires chroniques (Spondylarthrite, syndrome de Gougerot-Sjögren, rhumatisme psoriasique, lupus…). Les participants sont également conviés à des ateliers thématiques accessibles sur inscription.
Marcher et courir pour aider la recherche.
L’Association nationale de défense contre l’arthrite rhumatoïde (ANDAR) a choisi, elle, de mettre l’accent sur le thème de la journée mondiale du rhumatisme : « MOVE to improve » ou « Bouger pour être mieux ». Comme tous les rhumatismes inflammatoires chroniques, la polyarthrite est une maladie douloureuse et invalidante. Elle touche 300 000 personnes en France, de tous les âges. Toutefois, précise l’ANDAR, « tout exercice physique modéré et adapté à la sévérité de la maladie est tout à fait favorable et n’use pas les articulations ». Pour la 4e édition du Polyar’trottons, l’association propose au public, proches, familles, médecins, chercheurs, kinésithérapeutes de venir, le dimanche matin 14 octobre, « courir, marcher, trotter aux côtés des malades » sur un circuit de 1 à 4 km au jardin du Luxembourg (Paris). La participation est gratuite. Chaque tour réalisé rapporte 1 euro. Les fonds récoltés bénéficieront en totalité à France Rhumatisme, le fonds de dotation de la Société française de rhumatologie pour financer la recherche (renseignements sur le site www.polyartrottons.org/).
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