Le nombre de fondations a doublé entre 2001 à 2014 dans l’Hexagone, pour devenir un acteur économique majeur dépensant 7,4 milliards d’euros par an, dans des projets de santé ou d’action sociale principalement, selon l’Observatoire de la Fondation de France. « Caractérisées par leur diversité et leur vitalité, les fondations sont aujourd’hui des acteurs incontournables du financement de l’intérêt général dans notre pays », se félicite le premier réseau français de philanthropie, dans la quatrième enquête nationale de son Observatoire publiée lundi.
En 2014, il y avait en France 2 229 fondations, un nombre deux fois plus élevé qu’en 2001. La hausse a été de 25 % entre 2009 et 2013. Cette année-là, les fondations recensées détenaient 21,9 milliards d’euros d’actifs et ont dépensé 7,4 milliards d’euros, dont 1,5 milliard distribué sous la forme d’aides, de subventions, de bourses et de prix.
De grosses fondations qui gèrent plusieurs établissements
L’action sociale est le premier domaine d’intervention des fondations, 29 % d’entre elles ayant choisi cette thématique à titre principal. Dans cette branche, entre 2009 et 2013, la croissance la plus importante a concerné l’aide et les services aux personnes, note l’Observatoire. Le contexte de crise qui a marqué la période n’est pas étranger à cette évolution, ajoute-t-il.
Sur le plan des dépenses directes, en revanche, c’est la santé et la recherche médicale qui figurent en tête. En 2013, ces projets ont ainsi capté presque 40 % des dépenses de l’ensemble des fondations, une proportion « très importante » qui est due principalement « à un certain nombre de grosses fondations gérant chacune plusieurs établissements médicaux ». Viennent ensuite l’action sociale avec 34,5 % des dépenses puis, loin derrière, l’enseignement supérieur et la formation initiale (5,3 %).
L’État a accompagné l’essor de la philanthropie privée sur le plan législatif, en créant également en 2008 les fonds de dotation, structures plus souples que les fondations. Cinq ans plus tard, fin 2013, 1 568 fonds avaient été créés et disposaient de 600 à 700 millions d’euros d’actifs.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation