L’AUTORISATION de mise sur le marché accordée à Endocell par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) en 2007 a amené les laboratoires Genévrier à transformer « Genévrier Biotechnologies », premier centre européen de culture cellulaire à visée thérapeutique, en un véritable centre de production industrielle. En plus des 18 % de leur chiffre d’affaires investis chaque année dans les activités de Recherche & Développement, ils y ont consacré 3,8 millions d’euros supplémentaires en 2010 pour développer leurs infrastructures.
Avec l’extension qui vient d’être inaugurée, le site de Sophia-Antipolis comporte désormais un laboratoire de recherche et développement et une plateforme à atmosphère contrôlée (classe B) comprenant plusieurs unités dédiées à un produit ou à une étape de production.
Ce nouveau centre est destiné dans un premier temps à la production d’Endocell, mais, comme l’a souligné Dominique Vacher, directeur général des laboratoires Genévrier, « nous avons bon espoir que, dans un proche avenir, il y en ait d’autres ». Douze projets de recherche se trouvent aujourd’hui à des stades de développement différents, certains faisant déjà l’objet d’essais cliniques, dans les trois aires thérapeutiques des laboratoires Genévrier que sont la dermatologie, la rhumatologie-traumatologie et la gynécologie.
Endocell : une avancée pour la procréation médicalement assistée.
Issu de la recherche en thérapie cellulaire des laboratoires Genévrier, Endocell est le premier système de coculture autologue embryon-endomètre. Ce produit de haute technologie permet, à partir d’une simple biopsie d’endomètre, de fournir un milieu de culture apportant tous les facteurs de croissance nécessaire au développement de l’embryon in vitro jusqu’au stade de blastocyte (J5). Selon le Pr Paul Barrière, « le tapis cellulaire autologue possède des propriétés embryotrophiques qui rapprochent l’embryon des conditions naturelles et rendent la culture prolongée au laboratoire plus facile ». Au stade de blastocyte, les embryons ont statistiquement beaucoup plus de chances de s’implanter qu’à J3, ce qui permet, comme l’a expliqué le Pr René Frydman, « le transfert d’un embryon unique, sans perte de chances pour la patiente et en lui évitant donc les risques d’une grossesse multiple ». L’arrivée d’Endocell permettra d’augmenter le nombre de bénéficiaires de cette technique beaucoup plus exigeante que la technique classique.
D’après une conférence de presse organisée par les laboratoires Genévrier à l’occasion de l’inauguration de leur nouveau centre de biotechnologies, avec la participation du Pr René Frydman (service de gynécologie-obstétrique médecine de la reproduction, hôpital Antoine Béclère, Clamart), du Pr Paul Barrière (centre d’assistance médicale à la procréation, CHU de Nantes) et du Dr Jean Leonetti (député-maire d’Antibes-Juan-les-Pins et rapporteur de la loi de bioéthique).
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation