La levée de l'interdiction des soins funéraires, pour les personnes séropositives ou atteintes d'hépatite, actée par le décret du 20 juillet et qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2018, a été unanimement saluée. La ministre de la Santé Agnès Buzyn se félicite « de cette avancée qui était depuis longtemps attendue et rappelle l’engagement du gouvernement dans la lutte contre toutes les formes de discrimination ».
Le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), qui s'était prononcé en faveur de la levée, applaudit la fin d'une « interdiction qui datait de 1986, entraînant une inégalité de traitement qui suscitait un émoi légitime auprès des personnes atteintes et de leurs proches. Elle représentait, en outre, un risque avéré de contournement du secret médical et maintenait les personnels des opérations funéraires dans une sécurité illusoire ».
Le Défenseur des droits a rappelé sa dénonciation de l'interdiction depuis 2011 et déclare rester attentif à la bonne application des nouvelles règles en 2018.
Enfin, un collectif d'associations (Actions Traitements, Act UP-Paris et Sud-ouest, AIDES, CHV pour Collectif Hépatites Virales, Elus Locaux Contre le SIDA, Fédération LGBT, Sidaction, SIS Animation, SOS Hépatites, SOS Homophobie, TRT-5) salue une « avancée historique », dont « la lenteur » (depuis la promesse de Xavier Bertrand en 2011) leur laisse néanmoins un goût amer.
Elles feront preuve d'une grande vigilance à l'égard de la bonne application de la nouvelle réglementation sur tout le territoire, insistent-elles. « Aucun « droit de retrait » ne saurait servir de prétexte à la perpétuation d’une discrimination sérophobe et à la diffusion d’informations mensongères et stigmatisantes sur le VIH et les hépatites virales » mettent-elles en garde.
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