En France, le mélanome de la peau se situe au 11e rang des cancers les plus fréquents, tous sexes confondus, rapporte l'Institut national du cancer (INCa) et promouvoir l'auto-examen régulier de la peau chez les populations à risque reste l'une des mesures phares pour renforcer le dépistage. Une étude américaine, publiée dans le « JAMA », le confirme et montre, en outre, comment la formation à cette surveillance et l'implication de l'entourage d'un patient peuvent favoriser la détection précoce d'un mélanome ou d'une récidive.
494 participants, patients et partenaires
Le Pr June K. Robinson et ses collaborateurs de la faculté de médecine Feinberg de l'université Northwestern de Chicago ont pour cela suivi, dans le cadre d'une étude randomisée de deux ans, 494 patients ayant eu des antécédents de mélanome et leurs « partenaires de surveillance » respectifs, choisi dans leur entourage. L'ensemble de ces volontaires ont été scindés en 4 groupes.
Les participants des trois premiers groupes ont reçu une formation préalable d'une demi-heure sur les signes d'alertes pouvant aider à reconnaître un mélanome, soit par un simple échange avec un formateur, soit sur la base d'une documentation ou l'appui d'une présentation sur une tablette électronique. Pour consolider leurs connaissances, les volontaires des trois groupes ont rencontré du reste régulièrement – une fois tous les 4 mois – un dermatologue tout au long de l'étude.
43 mélanomes sur 66 identifiés
Durant cette période, le groupe témoin n'a reçu, quant à lui, aucune consigne ou formation. Au terme de l'étude : 66 patients avaient développé un cancer de la peau. 43 mélanomes, dont 33 à un stade précoce ont été identifiés par les patients concernés et leurs partenaires de surveillance dans les trois premiers groupes. Aucun tandem patient-partenaire du groupe témoin n'a détecté de mélanome. Des résultats significatifs qui attendent d'être affinés pour servir un dépistage efficace : « La prochaine étape de nos recherches déterminera s'il peut être aussi efficace de dispenser ce programme de formation sur le Web sans nécessité de rencontre avec un dermatologue », a conclu le Pr June K. Robinson.
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