DANS une lettre ouverte au candidat socialiste, l’association des médecins urgentistes de France (AMUF) lui demande de « se positionner pour que la France retrouve sa place dans l’efficacité et l’accessibilité de son système de soins ». « Nous sommes interloqués par la timidité de vos propositions » : le ton de la lettre des urgentistes est direct. Point par point, ils démontrent le manque de « radicalité » des mesures du candidat socialiste pour réformer le système de santé.
S’agissant du service public hospitalier, que François Hollande veut renforcer, la lettre se veut accusatrice. « Vos propos relèvent de la simple déclaration de foi en l’absence de mesures concrètes affichées », estime l’AMUF. Quant aux autres mesures (pôles de santé de proximité, délais maximum de 30 minutes pour accéder aux soins d’urgence, encadrement des dépassements...), l’AMUF souligne qu’elles sont déjà « dans les clous du ministère de la santé ». « Tout cela a été annoncé et écrit par la présidence actuelle, il n’y a que la suppression du droit d’entrée de 30 euros dans l’AME (aide médicale d’État) qui soit contradictoire avec les intentions gouvernementales » poursuit-elle. Même le droit à une assistance médicalisée à la fin de vie est selon l’AMUF déjà contenu dans la loi Leonetti.
Les urgentistes mettent en garde François Hollande contre « la poursuite de la politique qui depuis le quinquennat Sarkozy affaiblit l’hôpital public et menace la Sécurité sociale ». Rappelant que les socialistes s’étaient opposés à la T2A, la convergence tarifaire, la loi HSPT, et les partenariats publics privés, ils demandent des « ruptures radicales » avec la politique actuelle.
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