C’est dans la dernière ligne droite des négociations conventionnelles, en juillet dernier, qu’est intervenue la revalorisation du C2, l’acte ponctuel consultant.
Pour calmer le mécontentement des spécialistes, l’assurance-maladie a accepté un coup de pouce tarifaire en deux temps : le C2 passera de 46 à 48 euros en octobre 2017 puis de 48 à 50 euros en juin 2018. Pour les psychiatres, neuropsychiatres ou les neurologues, cet acte sera porté de 57,50 à 60 euros en octobre 2017 puis à 62,50 euros en juin 2018. « Sa valeur est fixée à 69 euros pour l’avis de consultant réalisé par les professeurs des universités-praticiens hospitaliers », précise la convention.
Cet avis ponctuel est délivré par un médecin spécialiste « à la demande explicite » du médecin traitant dans le cadre du parcours de soins. « Le médecin correspondant adresse au médecin traitant ses conclusions et propositions thérapeutiques. Il s'engage à ne pas donner au patient de soins continus et à laisser au médecin traitant la charge d’instaurer les prescriptions sauf urgence ou cas particulier et d’en surveiller l’application », souligne la convention.
Mais la mise en place d’une grille tarifaire à plusieurs niveaux avec des consultations « complexes » (48 €) et « très complexes » (60 €) ne risque-t-elle pas de venir se télescoper avec le C2 de consultant et d’entraîner à terme sa disparition ? « Non, je ne pense pas. Un médecin spécialiste peut très faire les deux dans le cadre du parcours du soin, indique le Dr Patrick Gasser, président de l'UMESPE. Il peut très bien faire un C2 lors de la première consultation, celle qui va lui permettre de connaître la situation thérapeutique. Et s’il découvre une pathologie complexe, il peut très bien être amené à revoir le patient pour une ou plusieurs consultations à 60 euros », ajoute-t-il.
Mais pour l’UMESPE, la branche des spécialistes de la CSMF, qui n’a pas signé la convention, l’expertise n’est pas valorisée à sa juste valeur. « Tout d’abord, il est faux de dire que le C2 a été revalorisé. Comme le C, en fait, il ne bouge pas. Il y a juste des majorations. Ensuite, je regrette que l’assurance-maladie ait refusé de s’engager dans une vraie hiérarchisation avec une pleine reconnaissance de l’expertise de médecins qui ont fait entre 12 et 14 ans d’études, indique le Dr Gasser. Pour la consultation très complexe, nous avions proposé 75 euros, ce qui aurait été de nature à mieux reconnaître la valeur de notre travail. »
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