Ballon d'essai ou cafouillage au sein de la majorité ? Le 113 ne sera finalement pas instauré comme numéro unique de santé dès janvier. Mardi 1er décembre, au deuxième jour de l'examen en séance à l'Assemblée nationale d'une proposition de loi de la majorité visant à concrétiser plusieurs mesures du Ségur de la santé, le gouvernement a fait voter un amendement revenant sur cette mesure adoptée en commission.
Profitant du lancement des expérimentations du service d'accès aux soins (SAS) à partir du 1er janvier prochain, le député et urgentiste Thomas Mesnier (LREM) avait proposé et fait voter, en fin de semaine dernière, un amendement visant à inscrire ce dispositif « dans le marbre de la loi ». Mais son texte actait également la création d'un « numéro unique national dédié à la santé », le 113, en remplacement des différents numéros actuels 15 (aide médicale urgente) et 116-117 (pour la permanence des soins des libéraux).
Levée de boucliers
Aussitôt adoptée, cette mesure avait provoqué une levée de boucliers, notamment parmi les syndicats de libéraux dénonçant un « passage en force » sur cette question clivante. « Ce dossier-là patine depuis un moment, quels que soient les bords politiques et l'amendement a provoqué les réactions qui étaient attendues », a admis mardi soir Olivier Véran devant la représentation nationale.
Le ministre de la Santé, qui salue la « ténacité » du député Mesnier sur le SAS et le numéro unique, a proposé aux élus un amendement d'apaisement. Il vise à « retirer toute allusion au numéro unique de manière à ce que le dialogue puisse se poursuivre dans les territoires et au niveau national et qu'on ne jette pas le bébé avec l'eau du bain ».
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