Parcours coordonné et tarification adaptée

« Notre système de santé tel qu’il est organisé est un peu ancien et ne répond plus aux besoins d’aujourd’hui » avec « une population plus importante, plus âgée, atteinte de maladie chronique », a expliqué la ministre, plaidant pour « une meilleure organisation ». « Il ne faut plus que notre système de santé soit organisé par structure ou financé par structure mais que l’on réfléchisse au parcours d’une personne malade ».

Pour illustrer son propos, Agnès Buzyn a évoqué le cas pratique de mauvaise prise en charge, discuté le matin même en atelier – celui de Jacqueline, 83 ans et une fracture du col du fémur. Au cœur de la réflexion, la manière dont les professionnels cherchent à élaborer « un parcours coordonné et réfléchi pour chaque prise en charge et chaque maladie ».

Selon l'hématologue, les professionnels de santé « sont mûrs » pour cette réflexion autour des parcours et prônent « une meilleure répartition des tâches entre les médecins et les autres professions de santé, notamment les infirmières, mais aussi les pharmaciens pour certains actes comme la vaccination ».

Gabegie

Interrogée sur les moyens alloués à sa politique, la locataire de Ségur a assuré que « des moyens, elle [la santé] en a », mais beaucoup « sont mal répartis ». La ministre a été jusqu’à parler de « gabegie » : « Quand un examen est fait à l’hôpital, il n’est pas partagé avec le médecin de ville ou trop tardivement, et un certain nombre d’examens sont faits deux fois, trois fois. » Selon Agnès Buzyn, « une meilleure organisation, un partage de l’information, une organisation pensée autour du parcours du malade, qui décloisonne aussi le secteur médico-social… Tout cela va permettre une grande amélioration de notre système de santé. »